Critique "Je ne mourrai pas gibier"

Ca résonne dans sa tête

Je mourrai pas gibier, la consécration de l’auteur Guillaume Géraud. Il remporte le fruit de ses efforts, le Prix Sorcières, en 2007 ,dans la catégorie Roman Adolescent.

Dans ce roman nous suivons l’histoire du jeune lycéen : Martial. L’histoire se déroule dans un petit patelin nommé Mortagne. Une rivalité comparable à celle des Montaigu et des Capucet sépare le village, d’un côté les bûcherons et de l’autre les vignerons. Mais dans ce roman, il n’est pas question d’amour impossible, mais plutôt de vie impossible. En effet, dès le début du roman nous plongeons dans l’horreur. Martial a tué sa famille au mariage de son frère, armé d’un fusil. La phrase «Je mourrai pas gibier.» résonne en lui, comme une doctrine à suivre criée par les chasseurs. Nous vivons les étapes menant à sa descente aux enfers, en essayant de comprendre la raison de cet acte abominable. Ce personnage suscite en nous une forme de pitié, car sa détresse nous touche, elle nous fait prendre conscience des atrocités que peut vivre un adolescent.

«... Et à réfléchir. A propos des mauvais coups qu’il avait reçus. A propos de Frédo et de son séjour en taule. A propos de mon frère et de

son mariage et de la scierie. A propos de ce patelin et de son pharmacien.

A propos de mon orientation vers la mécanique... Enfin, je réflechissais pas, mais je tournais et retournais tout ça. Je ne faisais que ruminer.»

Guillaume Géraud mène sa barque d’une main de maître. Tout en nous dévoilant la fin dès les premières pages, il réussit à nous tenir en haleine. Il suscite en nous un sentiment qui nous prend aux tripes et à la tête. Ce roman résonne en nous, on s’interroge sur le sort de ce jeune garçon. Pourquoi, pourquoi a-t-il fait ça? L’auteur développe chaque point, menant au drame, de manière minutieuse.

Un roman à lire jusqu’à en perdre la raison!

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