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Commentaire composé sur un extrait du livre Les Misérables de Victor Hugo

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Par   •  14 Décembre 2012  •  667 Mots (3 Pages)  •  3 996 Vues

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Commentaire composé extrait des Misérables

De Victor Hugo.

(Cosette dans la nuit : Elle a huit ans. La mère Thénardier l’envoie remplir un seau d'eau dans l’obscurité à une source dans un bois isolé.)

« Au-dessus de sa tête, le ciel était couvert de vastes nuages noirs qui étaient comme des pans de fumée. Le tragique masque de l'ombre semblait se pencher vaguement sur cet enfant.

L'enfant regardait l'étoile d'un œil égaré cette grosse étoile qu'elle ne connaissait pas et qui lui faisait peur. La planète, en effet, était en ce moment tout près de l'horizon et traversait une épaisse couche de brume qui lui donnait une rougeur horrible. La brume, lugubrement empourprée, élargissait l'astre.

On eût dit une plaie lumineuse.

Un vent froid soufflait de la plaine. Le bois était ténébreux, sans aucun froissement de feuilles, sans aucune de ces vagues et fraîches lueurs de l'été. De grands branchages s'y dressaient affreusement. Des buissons chétifs et difformes sifflaient dans les clairières. Les hautes herbes fourmillaient sous la bise comme des anguilles. Les ronces se tordaient comme de longs bras armés de griffes cherchant à prendre des proies : quelques bruyères sèches, chassées par le vent, passaient rapidement et avaient l'air de s'enfuir avec épouvante devant quelque chose qui arrivait. De tous côtés il y avait des étendues lugubres.

L'obscurité est vertigineuse. Il faut à l'homme de la clarté. Quiconque s'enfonce dans le contraire du jour se sent le cœur serré. Quand l'œil voit noir, l'esprit voit trouble. Dans l'éclipse, dans la nuit, dans l'opacité fuligineuse, il y a de l'anxiété, même pour les plus forts. Nul ne marche seul la nuit dans la forêt sans tremblement... On éprouve quelque chose de hideux comme si l'âme s'amalgamait à l'ombre. »

On remarque tout d’abord la description minutieuse du cadre spatio-temporel.

Victor Hugo emploie des figures de style personnifiant la nature sous les traits d’un monstre hostile.

L'auteur donne au texte sa tonalité en employant les champs lexicaux de la forêt : « bois » ; « branchages » ; « buissons » associés à ceux de la peur : « épouvante » ; « horrible » ; « peur », « hideux ».

En mêlant la description des éléments naturels aux qualificatifs, l’auteur rend la dimension terrifiante du lieu qui effraie Cosette comme le lecteur. L’ombre porte un « masque tragique », Les herbes sont hautes, les buissons chétifs. La « planète» inconnue, sans doute la lune, déformée par la brume au ras de l’horizon prend figure d’épouvantail.

La visibilité nocturne est particulière. Le décor familier de jour, devient angoissant. « quand l'œil voit noir, l'esprit voit trouble ». L’obscurité fuligineuse, c'est-à-dire enfumée, évoque, comme les nuages noirs, l’incendie. La nuit, la brume, transforment la nature en un milieu fantastique qui porte la mort. Les couleurs rappellent le sang : « rougeur horrible », « lugubrement empourprée » « une plaie lumineuse. ».

L’obscurité

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