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Corpus: textes et peintures du XIXe siècle: Vigny, Hugo, Fabrice

Fiche de lecture : Corpus: textes et peintures du XIXe siècle: Vigny, Hugo, Fabrice. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mars 2015  •  Fiche de lecture  •  617 Mots (3 Pages)  •  632 Vues

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e corpus propose des textes et un tableau du XIXe siècle qui renvoient à l’épopée napoléonienne. Dans les trois œuvres, il s’agit de la bataille de Waterloo, vue par Fabrice, le héros de La Chartreuse de Parme et de façon plus générale et surplombante chez Hugo et Andrieux. Le texte de Vigny, préface de Cinq-Mars qui romance un complot au temps de Louis XIII, met en perspective la mode contemporaine du roman historique.

Le corpus se propose donc d’interroger les relations entre le roman et l’Histoire. Il s’agira, à travers la question sur un corpus et les différents travaux d’écriture :

– de s’interroger sur les rapports qui lient le roman et le réel et sur la façon dont la fiction émerge de cette rencontre,

– de comprendre comment un auteur peut créer un personnage et le relier à l’Histoire, – d’analyser les choix narratifs des romanciers et la façon dont le personnage s’inscrit dans l’Histoire et en rend compte, – de saisir les effets sur le lecteur.

Pour prolonger la réflexion sur le roman historique, on pourra se reporter aux ouvrages de référence suivants :

– Georges Luckas, Le Roman historique, 1965 (réédition Payot, 2000)

– Gérard Gegembre, Le Roman historique, 2005

– Isabelle Durand-Le Guern, Le Roman historique, A. Colin, 2008

Pour l’épopée :

– Daniel Madelénat, L’Épopée, Presses Universitaires de France, 1986

QUESTIONS SUR UN CORPUS

1. Les points de vue adoptés dans les deux récits de la bataille de Waterloo sont différents.

Stendhal adopte un point de vue interne : il choisit de nous faire vivre l’épisode à travers les yeux de son personnage principal. Le narrateur est extérieur à l’histoire, hétérodiégétique, et le récit est à la troisième personne. Nous avons accès qu’à ce que voit Fabrice (l. 2 par exemple) et à ce qu’il « remarqu[e] » (l. 5) ou encore entend (l. 6). Nous avons aussi ses impressions (l. 8 et suivantes). Cela permet l’écriture d’un texte réaliste mais d’un réalisme subjectif puisqu’il passe par le regard d’un personnage en particulier. Hugo, en revanche, écrit son texte d’un point de vue omniscient. Le récit est effectué par un narrateur extérieur à l’Histoire, hétérodiégétique. La description et la narration semblent aller d’elles-mêmes et sont rédigées à la troisième personne, mais sans être centrées sur un personnage. Le narrateur se trouve sur position panoramique. Ligne 18, l’emploi du pronom indéfini « on » le pose en spectateur ébloui : « on vit un spectacle formidable ». Ce choix narratif permet à Hugo de développer un texte épique par la description de l’héroïsme de la cavalerie française.

Andrieux, quant à lui, propose une vision de la bataille qui rejoint celle de Victor Hugo. La bataille est mise à distance, ce qui rend l’impression de foule, mais aussi paradoxalement la violence. Le peintre ne donne pas à voir de détails sanglants, mais un champ de bataille immense qui traduit la confusion et la rage des participants.

2. Dans la préface qu’il propose pour son roman historique

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