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Corpus sur le thème du Dénouement: Bergerac, Shakespeare, Hugo

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Par   •  26 Juin 2013  •  1 597 Mots (7 Pages)  •  1 492 Vues

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Le Denouement

A: Cyrano de Bergerac, Acte V scène 6

Cyrano, est secoué d'un grand frisson et se lève brusquement.

pas là ! Non ! Pas dans ce fauteuil !

-ne me soutenez pas ! -personne !

(il va s'adosser à l'arbre.)

rien que l'arbre !

elle vient. Je me sens déjà botté de marbre,

-ganté de plomb ! oh ! Mais ! ... puisqu'elle est en chemin,

je l'attendrai debout, et l'épée à la main !

Le Bret

Cyrano !

Roxane

Cyrano !

Cyrano

je crois qu'elle regarde...

qu'elle ose regarder mon nez, cette camarde !

que dites-vous ? ... c'est inutile ? ... je le sais !

Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !

Non ! Non ! C'est bien plus beau lorsque c'est inutile !

-qu'est-ce que c'est que tous ceux-là ? -vous êtes mille ?

Ah ! Je vous reconnais, tous mes vieux ennemis !

Le mensonge ?

(il frappe de son épée le vide.)

tiens, tiens ! -ha ! Ha ! Les compromis,

les préjugés, les lâchetés ! ...

(il frappe.)

que je pactise ?

Jamais, jamais ! -ah ! Te voilà, toi, la sottise !

-je sais bien qu'à la fin vous me mettrez à bas ;

n'importe : je me bats ! Je me bats ! Je me bats !

oui, vous m'arrachez tout, le laurier et la rose !

Arrachez ! Il y a malgré vous quelque chose

que j'emporte, et ce soir, quand j'entrerai chez Dieu,

mon salut balaiera largement le seuil bleu,

quelque chose que sans un pli, sans une tache,

j'emporte malgré vous,

(il s'élance l'épée haute)

et c'est...

(l'épée s'échappe de ses mains, il chancelle, tombe dans les bras de Le Bret et de Ragueneau.)

Roxane

c' est ? ...

Cyrano

mon panache.

B: Roméo et Juliette Acte V, scène 3

AURENCE, montrant le tombeau des Capulets. - Soyez béni !... Dites-moi, mon bon ami, quelle est cette torche là-bas qui prête sa lumière inutile aux larves et aux crânes sans yeux ? Il me semble qu'elle brûle dans le monument des Capulets.

BALTHAZAR. - En effet, saint prêtre ; il y a là mon maître, quelqu'un que vous aimez.

LAURENCE. - Qui donc ?

BALTHAZAR. - Roméo.

LAURENCE. - Combien de temps a-t-il été là ?

BALTHAZAR. - Une grande demi-heure.

LAURENCE. - Viens avec moi au caveau.

BALTHAZAR. - Je n'ose pas, messire. Mon maître croit que je suis parti ; il m'a menacé de mort en termes effrayants, si je restais à épier ses actes.

LAURENCE. - Reste donc, j'irai seul... L'inquiétude me prend : oh ! je crains bien quelque malheur.

BALTHAZAR. - Comme je dormais ici sous cet if, j'ai rêvé que mon maître se battait avec un autre homme et que mon maître le tuait.

LAURENCE, allant vers le tombeau. - Roméo ! (Dirigeant la lumière de sa lanterne sur l'entrée du tombeau.) Hélas ! hélas ! quel est ce sang qui tache le seuil de pierre de ce sépulcre ? Pourquoi ces épées abandonnées et sanglantes projettent-elles leur sinistre lueur sur ce lieu de paix ? (Il entre dans le monument.) Roméo ! Oh ! qu'il est pâle !... Quel est cet autre ? Quoi, Pâris aussi ! baigné dans son sang ! Oh ! quelle heure cruelle est donc coupable de cette lamentable catastrophe ? ... (Éclairant Juliette.) Elle remue ! (Juliette s'éveille et se soulève.)

JULIETTE. - Ô frère charitable, où est mon seigneur ? Je me rappelle bien en quel lieu je dois être : m'y voici... Mais où est Roméo ? (Rumeur au loin. )

LAURENCE. - J'entends du bruit... Ma fille, quitte ce nid de mort, de contagion, de sommeil contre nature. Un pouvoir au-dessus de nos contradictions a déconcerté nos plans. Viens, viens, partons ! Ton mari est là gisant sur ton sein, et voici Pâris. Viens, je te placerai dans une communauté de saintes religieuses ; pas de questions ! le guet arrive... Allons, viens, chère Juliette. (La rumeur se rapproche.) Je n'ose rester plus longtemps. (Il sort du tombeau et disparaît.)

JULIETTE. - Va, sors d'ici, car je ne m'en irai pas, moi. Qu'est ceci ? Une coupe qu'étreint la main de mon bien-aimé ? C'est le poison, je le vois, qui a causé sa fin prématurée. L'égoïste ! il a tout bu ! il n'a pas laissé une goutte amie pour m'aider à le rejoindre ! Je veux baiser tes lèvres : peut-être y trouverai-je un reste de poison dont le baume me fera mourir ... (Elle l'embrasse. ) Tes lèvres sont chaudes !

PREMIER

...

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