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Corpus sur la lettre: Racine, Rostand, Musset, Marivaux, Molière

Commentaire de texte : Corpus sur la lettre: Racine, Rostand, Musset, Marivaux, Molière. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  8 Janvier 2013  •  Commentaire de texte  •  1 607 Mots (7 Pages)  •  1 297 Vues

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Corpus

Racine, Bajazet, acte IV, scène 1 (en entier)

En l’absence du sultan Amurat, Roxane règne sur le sérail : la vie de Bajazet est en son pouvoir. S’il l’épouse, il aura la vie sauve. Mais Bajazet et Atalide s’aiment. Bien qu’elle ait demandé à Bajazet de feindre d’aimer Roxane, Atalide a laissé percer sa jalousie.

Molière, L’Ecole des femmes, acte III, scène 4 (de " Mais il faut qu’en ami ... " à " ... chienne ! ")

Marivaux, Les Fausses confidences, acte II, scène 14 (de " Déterminée, Madame ... " à " ... ne m’a averti de rien ").

Dorante aime Araminte, une riche veuve dont il est l’intendant. Pour obtenir l’aveu de cet amour, Araminte va lui faire croire qu’elle a décidé d’épouser le comte Dorimont. Elle vient d’annoncer qu’elle est déterminée à épouser le comte.

Musset, On ne badine pas avec l’amour, acte III, scène 2 (de " A la soeur Louise, au couvent de ..." à "... le billet que voici")

Camille refuse d’épouser Perdican et déclare vouloir être religieuse. Perdican vient d’intercepter une lettre adressée pas Camille à soeur Louise.

E. Rostand, Cyrano de Bergerac, acte V, scène 5

Introduction à la séquence

Au théâtre, la lettre conserve ses caractéristiques génériques, mais s’apparente aussi à certaines formes de discours théâtraux, comme l’aveu ou le récit.

Intégrée dans cet autre genre, elle contribue en effet encore, comme dans le roman épistolaire, à l’accréditation de la fiction. Mais, ici, elle renvoie à un lieu hors de la scène qui donne une profondeur au spectacle. D’autre part, elle exprime l’intimité. Proche du récit par ce renvoi à un autre lieu et à un autre moment ; proche de l’aveu par le dévoilement de l’intime. Mais l’auteur de la lettre est absent : un obstacle en est la cause, le plus souvent un conflit. De plus, donnée pour de l’écrit, alors que la parole théâtrale est ce " compromis entre deux langages, le dit et l’écrit " ( Larthomas), la lettre revêt un caractère plus solennel, voire péremptoire.

A tous égards donc, la lettre constitue un événement théâtral.

D’où ces enjeux :

la fonction dramaturgique de la lettre

la lettre objet et moment du spectacle : comment est-elle lue ? Comment réagissent les auditeurs ?

D’où ces outils d’analyse et ces activités :

Langue : étude de l’énonciation

Oral : lectures des lettres

Ecriture : écriture et réécriture de lettres

Evaluation finale : dissertation sur le pouvoir de l’épistolaire.

L’étude est projetée en fin d’année : elle permet l’approfondissement de certaines connaissances et une préparation directe et ultime à l’E.A.F.

Déroulement de la séquence

Séance 1 : texte de Racine

- Objectifs : l’efficacité théâtrale de la lettre et la mise en place d’un certain tragique

Modalités : lecture analytique fondée sur un travail préparatoire et sur des moments de recherche pendant la séance.

- Activités et sens - modulable - à construire :

les mouvements scéniques déclenchés par la lettre comme objet ; l’objet- lettre, et par sa lecture - rédaction de didascalies par les élèves

Exploitation possible : une crise manifestée et aggravée par la lettre.

progression de la lettre - prosodie : rimes et mètres délimitent des strophes en décalage parfois avec la syntaxe

Sens à construire : l’affirmation de l’amour au risque de la mort : " tout ou rien. "

l’énonciation : la modalité des phrases et le jeu des pronoms :

impuissance d’Atalide : une fatalité

Bilan : l’objet-lettre anime un dispositif spectaculaire ; son contenu amorce le tragique.

Prolongement possible : rédiger la lettre écrite précédemment par Atalide, lettre seulement évoquée, pour mettre en valeur l’efficacité dramaturgique de la lettre de Bajazet.

Séance 2 : texte de Molière

Intérêt du texte : la lettre comme événement et avènement. En effet, Agnès s’affirme en conquérant sa parole. D’autre part, pour Horace, une lettre touchante ; pour Arnolphe, une déconvenue cruelle.

Modalités : présentation d’analyses autonomes à partir de deux directives :

a) " Une lettre écrite par une ingénue ? "

b) " Analyse de la progression de la lettre fondée sur l’étude de la variation des sens de dire ".

Les attentes et les éléments d’une reprise fondée sur deux moyens d’analyse : lexique et stylistique

1) étude précise de la syntaxe de la lettre, des rythmes, de l’imprécision de certains connecteurs.

2) dire signifie " exprimer, avouer, affirmer, déclarer " ; quatre moments apparaissent : l’ aveu de la difficulté à écrire, l’aveu de l’amour, le rejet des propos d’Arnolphe, la demande de franchise. A compléter par l’étude des valeurs de mais et par le commentaire de l’élaboration rhétorique finale.

Conclusion

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