LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Corpus peine de mort

Commentaire de texte : Corpus peine de mort. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Février 2016  •  Commentaire de texte  •  998 Mots (4 Pages)  •  1 979 Vues

Page 1 sur 4

Etude de corpus 

 

 

Le corpus est composé de trois textes parus à près d’un siècle d’écart. Le thème de la justice est traité dans chacun d’eux et fait l’objet d’une argumentation à l’encontre de la peine de mort. Pour cela, les auteurs ont adopté différentes stratégies afin de transmettre leur point de vue.

        Les auteurs cherchent à dénoncer et discréditer la condamnation à mort dans la loi française. De façon à appuyer cette démarche, ils ont recours aux outils de l’argumentation. L’essai De l’Esprit des lois rédigé par Montesquieu vise à convaincre le lecteur par l’utilisation d’arguments. Le premier à apparaitre est l’argument par analogie illustré par l’adverbe « comme » à la ligne 2, permettant de rapprocher les « peines douces » des « grandes ». Ainsi, l’auteur affirme que malgré le supplice enduré, les peuples perçoivent ces actes et les réprouvent de la même manière, comme l’explique la proposition « l’esprit du citoyen en est frappé ». Dans cet extrait, Montesquieu emploie également des arguments par l’exemple afin de mettre en avant l’inutilité de ces peines. Il mentionne d’abord le « supplice de la roue », instauré dans le but de punir des vols, fréquents au XVIIIème siècle. Il aborde ensuite la « peine de mort » infligée aux soldats déserteurs. Cependant, ces deux exemples sont tout de suite discrédités, soit par constat échéant « Depuis ce temps on a volé comme auparavant », soit par dérision « un soldat, accoutumé […] à exposer sa vie, en méprise ou se flatte d’en mépriser le danger ».  Ces effets d’ironie sont traduits par l’explication logique  « La raison en est bien naturel » ligne 11, et montrent  le peu d’impact qu’à ce genre de menace sur la société. Par ce biais, Montesquieu montre que ces peines sont devenues une sanction banale aux yeux des citoyens, bien que révoltante. De la même façon, Voltaire dénonce les fausses preuves sur lesquelles a reposées l’exécution de Jean Calas dans son essai Traité sur la tolérance. Il fait lui aussi appel à un plaidoyer convaincant, visant à rallier les lecteurs à sa cause. On retrouve des arguments par la logique mettant en avant l’opposition entre la force physique du fils et la faiblesse du père ; l’adjectif « robuste » et le nom « vieillard » accentuent l’improbabilité de la scène. « Ils ne s’étaient pas quittés un seul moment », ligne 4, met l’accent sur le manque de temps matériel nécessaire au meurtre. Ces éléments sont utilisés afin de prouver l’invraisemblance de l’affaire, mais permettent également à Voltaire de contester la totalité des charges. Ces deux auteurs s’expriment par ailleurs de façon catégorique afin de ne laisser aucun doute. Montesquieu se prête à un raisonnement déductif à partir de l’évaluation des peines, alors que Voltaire retrace chaque fait de façon à démonter l’accusation. Autant d’éléments qui construisent une véritable dénonciation des sanctions infligées par la Justice, et à laquelle le lecteur est obligé d’adhérer, accablé par des faits indéniables. En parallèle, on rencontre chez Voltaire une seconde orientation de son argumentation, représentée par des accents pathétiques qui renforcent les effets persuasifs.

...

Télécharger au format  txt (6.1 Kb)   pdf (91.5 Kb)   docx (10.3 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com