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Corpus dont le thème est la peine de mort

Commentaire de texte : Corpus dont le thème est la peine de mort. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Avril 2015  •  Commentaire de texte  •  755 Mots (4 Pages)  •  662 Vues

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Ce corpus de quatre textes fait apparaître un thème commun : le discours sur la mort, adressé à

la muse, sous forme, plus ou moins ironique, de « carpe diem ». Nous avons pour cela affaire

d’abord au sonnet incontournable lorsqu’il s’agit de la traduction française du « carpe diem»

horacien , le sonnet de Ronsard, typique des sonnets de la Renaissance ; puis à un second

sonnet du XVI, celui de Guillaume de Colletet, qui médite lui-aussi sur la cruauté du temps

humain qui passe comme par opposition à la pérennité de l’oeuvre d’art, puis à un quatrième

sonnet sur les ravages du temps, celui très connu de Baudelaire, l’auteur des Fleurs du mal,

publié à l’orée du symbolisme ; enfin le poème de Raymond Queneau, illustre représentant de

l’OULIPO, est une ironique variation en prose, sur le thème du vieillissement de la muse jadis

inspiratrice toute puissante.

Malgré la forme lyrique et traditionnelle qui domine (le sonnet pour trois poèmes sur quatre), ces

quatre poèmes n’ont pas tous la même vocation ; le sonnet de Baudelaire vise,paradoxalement,

malgré son champ lexical très présent de la mort (avec des termes comme « fosse »,

«tombeau», « les morts ») semble fait pour charmer la muse auquel s’adresse ce poème : par

l’originalité des rimes (la rime en « oir », spécialité baudelairienne est peu employée dans le reste

de la poésie), par l’aspect très visuel et donc très entraînant, très actuel des images violentes (le

«ver») ainsi que par la forme dialoguée. Enfin, ce poème très sombre n’exclut pas la sensualité,

au contraire, puisque le corps de la femme, ses « flancs » et sa « poitrine » son « coeur » et ses

« pieds » couvrent tout le second quatrain, comme si, malgré les mots et la rhétorique du poète,

le corps concret primait.

En revanche, les trois autres poèmes n’ont pas forcément le but de charmer. L’entreprise est plus

argumentative, ce qui apparaît très clairement avec les impératifs du dernier tercet chez Ronsard

ou de la fin du poème de Queneau. La rhétorique charmante n’est qu’au service d’une volonté de

persuader : chez Ronsard, les mots doivent exhorter à profiter de la vie et de l’amour : Ronsard

construit son sonnet comme une démonstration argumentative : dans chaque strophe, le terme

se rapportant au temps vient à la fin, comme si le temps avait le dernier mot (« temps »,

«immortelle », « vieille », « aujourd’hui

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