LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Corpus : En Quoi Le Personnage Central De Chacun De Ces Textes Est-il Rendu Antipathique ?

Commentaires Composés : Corpus : En Quoi Le Personnage Central De Chacun De Ces Textes Est-il Rendu Antipathique ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Décembre 2014  •  795 Mots (4 Pages)  •  8 155 Vues

Page 1 sur 4

En quoi le personnage central de chacun de ces textes est-il rendu antipathique ?

Ce corpus est composé d'extraits de romans du XIXème siècle, caractéristiques du Romantisme : Le Rouge et le Noir de Stendhal, Les Trois Mousquetaires de Dumas et Les Misérables de Victor Hugo. Ils présentent tous un personnage central antipathique.

Tout d'abord, la description physique de ces personnages laisse transparaître leur caractère : la Milady des Trois Mousquetaires use de son charme diabolique pour parvenir à ses fins ; elle se sait belle, mais cette beauté est rendue à travers tout un lexique l'assimilant au serpent, à commencer par la comparaison « comme un serpent » : elle a les « yeux ardents » et le « regard brûlant » de cet animal, et donne à ses cheveux des « ondulations ». Elle est donc dépeinte sous les traits d'une créature symbolisant le Mal. Et c'est également comme « diable » ou comme « ogresse » qu'apparaît la Thénardier dans l'extrait des Misérables. Car derrière une accumulation comique de qualificatifs physiques disgracieux, se dessine en réalité le portrait terrifiant d'une créature mi-homme, mi-monstre : elle est comparée à un « éléphant » puis à une « écumoire », elle est « la greffe » d'êtres multiples, demoiselle et poissarde, homme à barbe mais « mijaurée », charretier « habillé en fille »... A l'inverse, Julien, dans Le Rouge et le Noir, se rappelle avec honte l'aspect sous lequel il est apparu à Madame de Rênal lors de leur toute première rencontre, avec sa « veste de ratine » et « rougissant jusqu'au blanc des yeux ». Cette figure de jeune timide dessert son ambition démesurée, c'est pourquoi il cherche à tout prix à s'en éloigner le plus possible. Le physique réel, souhaité ou symbolique de ces trois personnages les rend donc d'emblée déplaisants.

Leur description psychologique ne fait que corroborer cette première impression. Le narrateur externe de Le Rouge et le Noir décrit explicitement Julien, à travers des défauts énoncés clairement : « ambitieux », « vanité ». C'est nettement moins visible pour Milady, dans la mesure où la focalisation est interne, donc tout est perçu à travers le regard du personnage lui-même. On note cependant un lexique violent, de la « haine », une « colère orageuse » et « folle », de la « rage », repris à travers une métaphore de la houle animalisée, mugissante et menaçante, qui ne fait que reprendre l'image du serpent maléfique. Cette description psychologique est encore plus implicite pour la Thénardier, dans la mesure où le portrait qui est fait d'elle semble se concentrer sur son apparence. Pourtant, on peut en déduire un caractère grossier et violent : grossier, puisqu'elle « jurait splendidement », et tient tout autant de la « poissarde » que du « charretier », métiers qu'on évoque encore aujourd'hui dans des expressions signifiant la grossièreté ; violent, car elle s'amuse à « casser une noix d'un coup de poing » ou pire, elle est « le bourreau » de Cosette, dont il est spécifié auparavant qu'elle ressemble à « une souris ». Chaque personnage semble donc caractérisé par des traits moraux méprisables bien que variés d'un texte à l'autre.

La

...

Télécharger au format  txt (4.9 Kb)   pdf (70.6 Kb)   docx (9.7 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com