Corps et art

LE CORPS ET L'ART

La thématique du corps est essentielle dans l'art. En effet, depuis

des temps immémoriaux, l’homme s’est servi de son regard, de ses mains, de sa gestuelle pour façonner, inscrire, exprimer, refléter l'image de son propre corps ou celui des autres et cela grâce notament au dessin, à la peinture et la sculpture. La représentation du corps a d’abord été soumis aux canons esthétiques appelés « canons de beauté » et donc une dimension idéalisée du corps. Cependant au fil des années la représentation du corps s’affranchit des valeurs classiques. L’ère moderne marque une remise en cause de cet idéal de beauté aboutissant même à une représentation extraordinaire de ce corps. Dès lors, le corps est déformé, disloqué, stylisé, transformé, ébranlant la représentation picturale et sculpturale : Comment la représentation du corps dans l'art a t-elle évolué ? Tout d'abord nous verrons la représentation faite par les canons de beauté ainsi que la représentation réaliste du corps. Ensuite, nous aborderons le fait que l'art n'est pas limité à cette représentation, avec la naissance de contres courants qui impliquent des représentations extraordinaires voire absurdes ou à des fins scientifiques.

Pour commencer, force est de constater l'influence du contexte culturel et historique propre à chaque époque et à chaque civilisation dans la représentation du corps à travers les œuvres d'art. De ce fait, il apparaît que la représentation du corps humain dans l'art est sujet aux canons de beauté. Les canons de beauté étant les normes d'une époque donné determinant chez l'homme et la femme la beauté parfaite et par opposition ce qui ne l'est pas en fonction de la règle de proportion des dimensions des membres.

En effet, durant la Préhistoire, les représentations du corps montrent des femmes potelées aux formes généreuses. Cette représentation du corps était destinée à exprimer la fécondité de la femme et le besoin de perpétuer l'espèce. Ces représentations du corps nues arrivent en même temps que l'art lui même. Les sculptures sont les plus typiques de l'art Préhistorique avec des silhouettes féminines, dont les parties liées à la maternité comme les hanches et les seins sont très exagérées. Prenons l'exemple de la statuette « Vénus de Lespugue » représentant un corps assez fort comme décrit ci dessus. Vénus est, dans la mythologie romaine, la déesse de l'amour et de la beauté. Il semble que ces statues préhistoriques seraient un hommage au corps féminin, c'est pourquoi on les a tout naturellement appelées aussi « Vénus ». Cette silhouette féminine, baptisée la vénus de Lespugue, a été sculptée dans de l'ivoire de mammouth et mesure 14,7 cm de haut. La vénus de Lespugue a été appelée ainsi parce qu'elle a été découverte sur le site préhistorique de Lespugue, dans les Pyrénées français.

Puis, durant l'Antiquité, l'art a une autre représentation du corps qui reste réaliste mais davantage idéalisé. En effet, l'idée d'un corps atlhétique va se développer pour l'homme, idéalisant alors la représentation du corps avec le culte des héros tel que Hercule. Pour la femme on constate des similarités, l'idée du corps hamonieux est prédominant. Tout en gardant des hanches developpées sur les représentations pour une nouvelle fois montrer ses capacités à se reproduire. Le corps porte donc l’idéal de la beauté, il doit être bien proportionné et harmonieux comme le montre la représentation de  « l'Apollon du Belvédère ». Elle représente le dieu Apollon en marche, tenant à la main ce qui était surement un arc. Il est le dieu de beauté masculine. Il est représentait à très grande taille (2,24 mètres), nu, portant des sandales et une chlamyde (manteau) sur les épaules. On observe aussi une chevelure abondante est faite de longues mèches ondulées caractérisant alors la beauté masculine. Ainsi, Cette représentation montre la volonté de l'homme à s'indentifier et se rapprocher du divin.

Ensuite, la fin du Moyen Age et la Renaissance sont marqués par la représentation du corps basé sur la religion chrétienne dans le

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