Compte Rendu sur le film M Le Maudit de Fritz Lang

M le Maudit, Fritz Lang (1932)

Fritz Lang naît le 5 décembre 1980 à Vienne dans une grande famille bourgeoise. Son père, Anton Lang est un architecte réputé. Fritz Lang se forme alors dans le domaine de l’architecture et la peinture jusqu’en 1914 puis dans le début des années 1920, il commence une carrière de réalisateur dans le cinéma muet à Berlin. Entre 1921 et 1926, Fritz Lang réalise plusieurs films muets à succès dont Les Trois Lumières (1921), Le Docteur Mabuse sorti en 1922 (en deux parties) et Metropolis (1926), drame expressionniste sur une société futuriste où l'homme est asservit, représente un film clef de sa carrière, considéré comme son chef d'œuvre majeur. Puis il réalisa son premier film parlant en 1932, M le Maudit suivi de Le Testament du docteur Mabuse (1933) qui établit un parallèle évident entre les pratiques du Docteur Mabuse et son réseau criminel avec les agissements nazis. Alors que le réalisateur vit les meilleurs moments de sa carrière, Hitler est nommé chancelier d’Allemagne en 1933 et c’est alors qu’il met en place une dictature totalitaire. Les films de Fritz Lang sont censurés et certains de ses œuvres sont même retirés. Le réalisateur s’exil aux Etats Unis ou il continue sa carrière et décède à Beverly Hills le 2 août 1976. Si M le Maudit à été modifié lors de la prise au pouvoir du parti nazi, c’est la cause d’une interrogation de la par des spectateurs qui est « Peut-on se faire justice soi-même ? ».

Au début des années 1930, Berlin est apeuré. Un meurtrier de petites filles erre dans la ville en sifflant un refrain envoûtant. L’opinion publique se soulève et la police organise des rafles répétées mais sans succès. Ces multiples contrôles dérangent la pègre dans ses activités. C’est alors que dans cette course poursuite contre l’assassin, le chef des truands, Schränker, décide de passer à l’action en parallèle avec la police. La pègre se lie avec les mendiants et retrouve le meurtrier, Frantz Becker, un petit homme à l’apparence inoffensive et craintif. Au moment du procès, les malfaiteurs décident de faire justice eux-mêmes et découvrent Frantz Becker, un criminel torturé, pathétique et en même tant fascinant. En définitive, à la prononciation de la sentence, les forces de l’ordre surgissent et le meurtrier est jugé face à un tribunal officiel.

Les dernières minutes du film sont consacrées au procès de Frantz Becker, le moment le plus important de l’oeuvre car c’est une scène charnière qui interroge les spectateurs sur le fait de se faire justice soi-même. Effectivement, nous retrouvons le meurtrier dans une cave face aux truands et aux mères abattues par la mort de leurs enfants. Les multiples plongées sur Frantz montre l’écrasement, la faiblesse et le déséquilibre du personnage face à une vue d’ensemble de la foule qui ne dévoile aucune issue afin de s’échapper. Sans compter que cette foule a pour but de juger cet homme seul contre tous et annonce la peine de mort. Toutefois, à l’arrivée de la police, un vrai procès à lieu mais sans aucune réponse sur le jugement de l’assassin. « Peut –on faire justice soi-même ?» Est la question fondamentale de cet épilogue intriguant. Certains pensent que le jugement attribué par les profanateurs est tout à fait juste, il

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