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Comparaison mises en scène le jeu de l'amour et du hasard

Commentaire d'oeuvre : Comparaison mises en scène le jeu de l'amour et du hasard. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  16 Février 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  847 Mots (4 Pages)  •  2 736 Vues

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Le théâtre est une branche de l’art scénique, un genre de spectacle mettant en œuvre l’interprétation, la représentation et la mise en scène. Cet art regroupe le discours, les gestes, les sons et la scénographie. Marivaux, le célèbre écrivain des Lumières, écrivit notamment des pièces de théâtre telles que Arlequin poli par l’amour (1720), La double Inconstance (1723) mais aussi L’Ile des esclaves (1725). Il écrivit aussi Le jeu de l’Amour et du Hasard en 1730, une comédie en trois actes jouée pour la première fois par des comédiens italiens à Paris. De nombreuses mises en scènes de cette pièce ont été écrites depuis sa parution comme celle de Jean Liermier en 2008 et celle de Jean-Paul Roussillon en 1976. Nous allons en étudier le premier acte : nous allons analyser ce que les metteurs en scène ont voulu exprimer à travers leurs mises en scène respectives.

La mise en scène de Jean-Paul Roussillon de 1976 présente un décor réaliste et authentique, fidèle au texte de Marivaux de par la présence d’une antichambre. La scène représente un salon bourgeois du XVIIIe siècle dans lequel se trouve un jeu d’échec placé au centre, symbole du « jeu » présent dans le titre de la pièce. Les autres accessoires comme la poupée en chiffon, la harpe et les quelques autres objets n’ont pas de réelles significations. Le décor est très riche, en opposition à la mise en scène plus récente de Jean Liermier qui présente une scène surélevée sur laquelle sont disposées des portes. Cette scène non réaliste et minimaliste ne présente que peu d’objets : le lit d’enfant et l’ours en peluche montrent l’infantilité de Silvia. D’autres objets suggèrent le statut social des personnages tel que le service à thé pour montrer la soumission de Lisette à Silvia, cette dernière maniant elle, un éventail.

Dans les deux mises en scène, les comédiennes jouant le rôle de Silvia et de Lisette portent des costumes d’époque réalistes. Le tablier joue un rôle important car il montre en partie le travestissement des personnages et identifie la comédienne jouant la servante. Dans la mise en scène de Liermier, Silvia porte un bonnet de nuit montrant à nouveau qu’elle n’est encore qu’une enfant. Dans cette même mise en scène, Arlequin déguisé en Dorante, porte un costume de noble quelque peu exagéré de par la vivacité des couleurs. A travers ce costume, le metteur en scène montre le caractère extravagant d’Arlequin.

Bien que les personnages aient les mêmes répliques, ils possèdent des caractères bien différents dans les deux mises en scène. Dans celle de Liermier, Silvia apparaît comme une personne immature de par son comportement et ses gestes : elle paraît hésitante et anxieuse des choix qu’elle doit faire. La manière nerveuse dont Silvia agite son éventail montre une certaine irritation et inquiétude. La vivacité des personnages dans la mise en scène de Liermier apparaît comme une représentation beaucoup plus naturelle et dynamique en opposition à celle de Jean-Paul Roussillon, qui met en scène une Lisette beaucoup plus statique et mécanique. Le regard fixe et neutre de Lisette envers le spectateur apparaît comme un jeu peu naturel. Arlequin change également de comportement entre les deux mises en scène : dans celle de Roussillon, le valet joue parfaitement le rôle de maitre qui lui est attribué et respecte

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