Comparaison deux textes de Brassens : la mauvaise réputation, la mauvaise herbe

Comparaison deux textes de BRASSENS

1. La mauvaise réputation 1957

2. La mauvaise herbe 1970

Vous comparerez ces deux textes tant du point de vue du fond que de la forme.

Vous commencerez par dresser la liste des points communs et des différences, puis vous regrouperez et organiserez vos idées, et rédigerez votre comparaison.

Cet exercice a pour but de vous entraîner au bac, cf question 1 sur l’étude du corpus.

Introduction : publiés à 13 ans d’intervalle, avant et après le succès sans précédent qu’a connu Brassens, intérêt d’observer l'évolution de sa vision des choses et notamment de sa place dans la société

malgré quelques différences, plutôt de pure forme, mais parfois aussi sur le fond,

on observe à quel point ces deux textes se ressemblent

1. le marginal

        caractère autobiographique, le poète parle de lui, il utilise le « je »

        présentation du thème dès le titre, avec une présentation de la vision que les autres ont de lui, à noter l’adjectif « mauvaise » dans les deux textes        

        affirmation de cela (avec répétitions dans les deux textes)

        il utilise deux formes très semblables, même si les rythmes sont moins réguliers dans le second texte, ce n’est que pour donner plus de régularité au moment du « refrain », s’apparentant à une sorte de ritournelle

        antimilitarisme, refus catégorique de la guerre, se moque du clairon en 1 et utilise l’ironie en 2 « je n’ai pas eu l’honneur de mourir au champ d’honneur » et exprime un certaine violence et crudité avec le terme familier « crevés »

        anticonformisme (qu’il évoque avec des métaphores : route en 1 et plante, en 2, avec métaphore filée et champ lexical de l’herbe, de la nature) il évoque les chemins « qui ne mènent pas à Rome » en 1, il utilise d’ailleurs également la métaphore de la route en 2 avec « le droit chemin »

        il affirme ses valeurs, celle de la liberté « en liberté » en 2, il refuse d’être mangé, assimilé « rumine » et d’être domestiqué « met en gerbes »

2. la solidarité avec les marginaux

        on retrouve ce thème dans les deux textes, il évoque les « voleurs de pommes » en 1 et les prostituées en 2 « elle se vend à tout le monde », il affirme son attirance pour les lieux « mal fréquentés »

ce sont les marginaux qui sont ses alliés, malgré eux en 1 « sauf les muets, ça va de soi »

3. les « braves gens »

        ils sont présents sous cette forme dans les deux textes

        ce sont eux qui sont interpelés, très directement dans le second texte « braves gens » « vous », ils parle d’eux en 1, il les interpelle en en appelant à Dieu, sous la forme d’un juron « bon Dieu », exprimant par là même une certaine colère

        il interpelle leur morale « c’est immoral mais c’est comme ça », il fait part de ce que eux considèrent comme normal, la morale en 2, le « droit chemin »

        il les compare expressément à des « moutons » en 2

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