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Commentaire sur le roman Bel Ami de Maupassant

Mémoire : Commentaire sur le roman Bel Ami de Maupassant. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mars 2015  •  870 Mots (4 Pages)  •  3 996 Vues

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Introduction :

Le passage que nous allons étudié se situe aux pages 271 à 273 dans le chapitre 4. Dans ce passage Georges Duroy a pris la place de son ami Forestier en épousant Madeleine (qui est la veuve de Forestier). Mais il jette aussi son dévolu sur Mme Walter. Il se rend chez elle, lui déclare son amour et obtient un rendez-vous à l'église de a Trinité. Nous étudierons la portée satirique dans cette scène d'aveu, en nous intéressant d'abord à sa dimension caricaturale, puis en étudiant l'hypocrisie amoureuse de Duroy, et enfin en nous penchant sur sa satire religieuse.

Commentaire :

La scène est dramatisée : de nombreux détails la rendent plus vivante. Des détails auditifs tout d’abord, particulièrement discrets et feutrés, soulignent le caractère interdit du rendez-vous : le « bruit de robe » (l.3) qui introduit le personnage, ses « pas sourds » (l.8) dans l’église, son murmure pour s’adresser à Du Roy (elle « marmotta »,(l.10). Des détails visuels ensuite permettent au lecteur de bien se représenter la scène : le « voile épais » (l.8) qui couvre le personnage, les différentes parties de l’église qui permettent de décrire son parcours, et enfin le resserrement sur ses doigts et sa larme, « une goutte d’eau prête à tomber encore au bord des cils » (l.3-4).

L’émotion de Mme Walter se ressent dans son discours : elle ne parvient pas à finir ses phrases, ce que souligne l’emploi récurrent des points de suspension. Sa voix est fatiguée, elle hésite, bégaie, reformule : de nombreux mots ou fragments de phrases sont répétés (« Je suis folle de vous laisser parler ainsi […] folle d’être venue, folle de faire ce que je fais », ((l. 20-21); « je ne peux pas, je ne peux pas », (l.35). La scène nous présente une femme qui lutte contre elle-même, comme nous le montre l’emploi ses deux adjectifs « coupable et méprisable » (l.34-35) ainsi que l’exclamation finale « je me suis perdue ! » (l.47). Elle avoue sa faiblesse : « c’est plus fort que moi » (l. 36). À la fin de l’extrait, elle apparaît comme une victime vaincue par son agresseur : « elle dit d’une voix basse et brisée, qui ressemblait à un gémissement » (l.46). L’épisode réunit deux aperçu littéraires. Celui de l’amour impossible d’abord : Mme Walter est une femme mariée, qui a des enfants et le rappelle : « moi… qui ai deux filles » (l.35). Et celui de l’amour ensuite : Mme Walter a choisi pour lieu de rendez-vous une église, où toute union physique est impossible, où l’échange verbal même présente des difficulté. Enfin, si elle avoue ses sentiments, elle cherche à préserver sa valeur en suppliant Du Roy de ne pas abuser d’elle.

L’hypocrisie amoureuse de Du Roy joue à Mme Walter une comédie sentimentale. Bel-Ami adopte la même attitude que Mme Walter. Il adopte également la gestuelle amoureuse qui convient à la situation, prenant et serrant la main de Mme Walter. Mais c’est surtout son discours qui révèle ces talents d’acteur. Le fait de ne pouvoir accompagner ses mots de gestes d’amour lui pose problème : « mais ne pouvant joindre le geste aux paroles, son action se trouvait paralysée » (l.24) ; d’autre part, il ne maîtrise que imparfaitement le discours amoureux : « il était

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