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Commentaire sur le poème L'huître De Francis Ponge

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Par   •  23 Juin 2014  •  2 008 Mots (9 Pages)  •  1 964 Vues

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« L’huître » tiré du Parti pris des choses (1942) Francis Ponge

INTRODUCTION :

Publié en 1942, « L’huître », poème en prose, tiré du Parti pris des choses de Francis Ponge, est par la nature de son sujet quelque peu déconcertant. En effet, le crustacé est ici, l’objet de nombreuses réflexions de la part du poète, qui à l’image de Malherbe fait preuve de volonté pour écrire les réalités prosaïques et triviales du quotidien. Ce poème en prose met donc en valeur les mots, la structure du poème, à laquelle il donne du sens. Cette description, dans un registre didactique, d’un objet qui semble à première vue inexploitable en littérature est ici, selon Francis Ponge une représentation métaphorique du poème, prouvant ainsi que chaque élément est une source d’émerveillement.

LECTURE : Procédons à l’ouverture de « L’huître »

+ Reprendre la problématique posée par l’examinateur

+ Annoncer son plan d’étude

ex : Nous verrons dans un premier temps que Ponge part à la rencontre de l’huitre et tente d’adapter ses moyens d’expression à la réalité du mollusque. Mais il le fait sans oublier l’homme, dont la présence est sous-jacente dans le texte. En réalité le poète nous invite à tirer une leçon de cette évocation de l’huitre : sous sa plume, cette dernière devient un reflet du monde et une allégorie de l’écriture. Ponge ne se contente pas de décrire l’huître : il part véritablement à sa rencontre et tente d’en rendre compte par l’épaisseur des mots.

DEVELOPPEMENT :

1) Découvrir l’huître

a) Une structure significative

• 3 paragraphes = caractère progressif de la découverte du coquillage

Le 1er se présente comme une description de l’huître fermée et de la méthode qui permet de l’ouvrir

Le 2e évoque l’intérieur de l’huitre ouverte

Le 3e s’intéresse à la perle que contient le mollusque

• Forme du texte = forme de l’huître

Les 2 derniers paragraphes (huitre ouverte) correspondent au premier (huitre close) au niveau du volume textuel. → Si l’on referme les deux parties l’une sur l’autre on retrouve ensemble homogène et compact de l’huitre close

• Ponge adapte longueur paragraphes du texte à la taille des réalités qu’ils évoquent :

Le 1er = totalité de l’huitre donc plus important

Le 2e = huitre ouverte donc volume inférieur

Le 3e = perle donc bcp moins important au niveau du volume

b) L’huître close

• Caractéristiques physiques de l’huitre : taille, forme, couleur, apparence rugueuse → emploi de comparatifs d’égalité « de la grosseur d’un galet moyen » de supériorité « d’une apparence plus rugueuse » et d’infériorité « d’une couleur moins unie »

• Aspect feuilleté de la coquille bivalve de l’huitre → multiplication des termes à doublements de consonnes « grosseur » , « apparence », « brillamment » + multiplication de rythmes binaires « d’une apparence../ d’une couleur », « ébréché et peu franc » , « les doigts curieux s’y coupent/ s’y cassent les ongles »

• Rugosité de l’huitre → groupes consonantiques

-syllabes en TR « l’huître », « blanchâtre », « opiniâtrement », « travail »

- syllabes en PR « reprendre »

- syllabes en BR « brillamment », « ébréché »

-syllabes en GR « grossuer », « grossier »

-syllabes en FR « franc » …

• Ponge emploie bcp des termes qui comportent le son « âtre » : « blanchâtre » « opiniâtrement », verdâtre », « noirâtre » car il privilégie les mots avec accents circonflexes et la syllabe TRE en référence de « L’Huître » + Ponge sait que le terme masculin qui désigne aujourd’hui le foyer d’une cheminée _ l’âtre_ est issu du grec otraskon qui signifie « coquille ».

c) L’huitre ouverte

• Description du contenue de l’huitre souligne nature fortement contrastée du mollusque.

-Dureté de l’huître close / mollesse, gluante, aquatique de l’huitre ouverte

• Certains termes du second paragraphe souligne la viscosité, la présence de l’élément liquide : « les cieux d’au-dessus s’affaissent », « un sachet visqueux », « mare, « boire », « fluer », « refluer »

• Rythmes des segments de phrase évoque aspect aquatique de l’huître

2) L’homme : une présence en filigrane

a) Une mise en valeur de l’activité humaine

• Pronom indéfini « on » + présence agissante d’un être humain : il faut tenir l’huitre « au creux d’un torchon » , « se servir d’un couteau »

• Plusieurs substantifs du texte sont accompagnés d’adjectifs pour qualifier les hommes « peu franc », « curieux », « grossier »

• Activité sensorielle de l’homme – toucher « rugueuse » - au gout « à boire et à manger » - l’odorat et à la vue « flue et reflue à l’odeur et à la vue »

• Allusions permettent moins de parler de l’homme que de personnifier le mollusque → verbes de mvmt « flue et reflue », « une formule perle à leur gosier » + référence à l’opiniâtreté.

b) Une évocation de la lutte engagée contre l’huître

• Non seulement description de l’huître mais également mime de l’opération qui permet de l’ouvrir + soulignement de la cruauté de certains comportements humains

• Après avoir affirmé que l’huître est « un monde

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