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Commentaire sur le chapitre 3 du conte Micromégas de Voltaire

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Par   •  20 Septembre 2014  •  972 Mots (4 Pages)  •  7 397 Vues

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Micromégas, Voltaire, Chapitre III

Le troisième chapitre de Micromégas occupe une place singulière dans ce conte philosophique: il décrit en effet les conditions du départ des protagonistes, quittant leur planète, ainsi que leur traversée de l'espace jusqu'au pauvre astre esseulé qu'est la Terre. La fantaisie de Voltaire a libre cours dans cet extrait interstellaire et comme protagonistes des géants extraterrestres. Toutefois, comme c'est toujours le cas avec le patriarche de Ferney, distraire spirituellement son lecteur est surtout l'occasion d'exprimer un point de vue acéré sur le monde tel qu'il est; aussi le point de vue des deux habitants de Sirius et Saturne lui en donne-t-il l'occasion. Comment l'humour permet-il de mener à bien ce discours critique? C'est ce que nous verrons en observant d'abord la description de ce singulier voyage, le portrait des protagonistes et enfin l'expression du registre satirique.

Tout d'abord nous allons voir comment Voltaire nous relate ce singulier voyage.

En superposant changements de point de vue et d'échelle, l'auteur crée un décalage qui se trouve être à la fois amusant et déstabilisant. Un même évènement sera perçu différemment selon la place que l'on occupe par rapport à un autre être, ainsi Micromégas prend le bateau qu'il tient dans le creux de sa main pour un insecte et le harpon des Laponne pour un dard, pendant que les Terriens croient à un ouragan qui aurait échoué le bateau sur un rocher. On oppose ainsi une créature minuscule, faible, qu'on écrase sans même y prêter attention; à un phénomène météorologique ravageur qui menace notre existence et devant lequel on se retrouve impuissant. Ceci conduit alors à une réflexion métaphysique sur la place qu'occupe l'homme dans l'Univers, qui doit s'exprimer de façon relative à un autre élément.

Voltaire exige aussi de son lecteur qu'il fasse un raisonnement spéculatif, à partir d'une hypothèse où la Terre ferait partie d'un Univers beaucoup plus vaste dont les hommes n'auraient pas conscience. Il est nécessaire que le lecteur se plonge dans cet état d'esprit tout en étant conscient que les valeurs exorbitantes, "quinze cent ans" (l.183), "à peine [..] cent ans" (l.185), "cent cinquante millions de lieues" (l.199), "cent million de lieues" (l.209); et les données employées par Voltaire, "nos cinq lunes" (l.188) , étaient purement fictives. Cependant, la présence de valeurs numériques rend le récit plus crédible, tout comme l'accumulation des verbes qui traduisent les étapes successives du voyage de nos deux savants: "partirent", "sautèrent", "de là ils allèrent", "ils s'élancèrent", "ils passèrent", "il y restèrent", "ils traversèrent", "ils côtoyèrent", "ils passèrent leur chemin", "arrivèrent".

Ensuite, Voltaire nous décrit les protagonistes, à savoir Micromégas le sirien, le Saturnien et la maîtresse de ce dernier.

Les deux philosophes partagent le même désir de savoir, d'exploration de l'inconnu, de découverte. Le lien avec les démarches des scientifiques du siècle des Lumières est très clairement

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