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Commentaire sur l'acte III, scène 6 de la pièce de théâtre de Marivaux

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Par   •  5 Janvier 2013  •  1 089 Mots (5 Pages)  •  1 403 Vues

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Cet extrait du Jeu de L'amour et du hasard illustre le génie comique de Marivaux. C'est d'abord la situation qui prêt a rire : du quiproquo (=Méprise qui fait prendre une chose, une parole ou une personne pour une autre) à l'aveu, Arlequin introduit des retards qui traduisent son embarras. En parlant, il libère Lisette de ses propres scrupules et la scène s'achève sur un deuxième aveu symétrique du premier.

Ces "confessions" burlesques manifestent chez les personnages le plaisir des mots, un art de la chute... et du rebond. En effet, à aucun moment Lisette et Arlequin, malgré leur déception, ne perdent leur bonne humeur. C'est ce qui les distingue de leurs maîtres.

I - La technique du théâtre dans le théâtre

- A l'intérieur de la pièce, un comédie à part entière se joue (tout comme dans d'autres pièces de la même époque : « La vie est un songe » (Calderon), « La mégère apprivoisée » (Shakespeare), « L'illusion comique » (Corneille). Le théâtre dans le théâtre permet de se demander : « Et si la vie que je vis était toute fausse ? ».

- La pièce de Marivaux est relativement baroque. Chez lui, le thème du travestissement revient souvent.

1. La position du spectateur

- Dans le cas actuel, le spectateur est au courant du déguisement, contrairement aux deux personnages. Son interrogation se porte sur la question « comment les personnages vont-ils découvrir qui est l'autre ? ».

- La position du spectateur est supérieure à celle des autres personnages.

2. Les implications du déguisement

- Il pose le problème du langage. Arleqin et Lisette doivent parler le « beau langage » auquel ils ne sont pas habitués.

- Il impose aussi le vouvoiement. La scène est d'ailleurs séparée par le changement de personne : d'abord « vous », puis « tu » et « vous », lorsqu'ils se moquent de leurs maîtres et d'eux-mêmes.

- Le rang amène les personnages à utiliser hyperboles, euphémismes, fausse modestie, périphrase...Le but de ces procédés, usités chez les nobles, est de dire les choses en les dissimulant. Exemples : « trop magnifique », « Votre amour comme un présent du ciel », « votre modestie m'embarrasse », « soldat d'antichambre ».

3. Les failles

- Lisette est plus à l'aise qu'Arlequin. Celui-ci est conforme à la réputation du personnage : il est naïf et un peu balourd. Dans cette scène, il est gêné par la tournure du dialogue.

- Il y a décalage entre le personnage tel qu'il est et le personnage tel qu'il doit apparaître en scène. Son embarras se traduit dans son langage. Ses paroles à double sens provoquent le comique. Exemple : « Modestie » : Lisette comprend ce mot dans son sens moral, Arlequin au niveau social. Même chose avec « connaître » et « reconnaître ».

4. Le mouvement de la scène

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