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Commentaire sur l'acte I, scène 1 de la pièce de théâtre Le Misanthrope de Molière

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Par   •  7 Juin 2014  •  1 649 Mots (7 Pages)  •  9 495 Vues

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Le Misanthrope : Acte I scène 1, Molière.

Le XVIIème siècle est marqué par l’apogée du pouvoir royal, qui devient absolu, mais également par théâtre qui règne alors en maître dans les genres littéraires. Jean-Baptiste Poquelin, connu sous le pseudonyme de Molière, est un dramaturge et chef de troupe du théâtre français. Lorsque celui – ci écrit Le Misanthrope, ou l’atrabilaire amoureux, en 1666, il traverse une période difficile : les problèmes familiaux, de santé et professionnels en sont la cause. Le misanthrope est par définition celui qui hait les hommes, contrairement au philanthrope. En effet, cette pièce raconte comment Alceste qui hait l’humanité toute entière et son hypocrisie aime Célimène, coquette et médisante. Comédie de cinq actes en vers, l’acte I scène 1 est la scène d’exposition qui présente les personnages, notamment celui de Alceste, personnage principal à travers une querelle. On se proposera d’étudier comment Molière à travers une dispute peint les caractères des personnages. En premier lieu, nous étudierons la mise en scène de la querelle, puis le portrait établi de Alceste.

I – Une querelle dans une scène d’exposition :

A) La scène d’exposition dans le théâtre :

- Deux personnages : Alceste et Philinte, le premier cherche le conflit alors que le second est bien plus conciliant. Ils sont amis, mais Alceste refuse ce mot. Mais on ne sait pas encore pourquoi.

- Le rôle de la scène d’exposition est d’informer le spectateur sur l’intrigue en cours : « Et, quoique amis, enfin, je suis tout des premiers…/ Moi votre ami ? Rayez cela de vos papiers. ». Alceste emploi un ton brutal quand il évoque le sujet de l’amitié.

- Renseignement sur les faits antérieurs : champs lexicaux opposés du déshonneur et de l’affection ; accumulation au vers 25. Le présent à valeur d’habitude : « je vous vois accabler un homme de caresses » montrant que les marques d’amitié de Philinte sont courantes.

- Des informations sur le lieu, l’époque de l’action sont données : didascalie initiale : « la scène à Paris ». Et l’époque se traduit par les paroles des personnages en scène « faquin, Morbleu, monnoie » ressortent du vocabulaire d’une époque éloignée de la nôtre.

B) La dispute entre Alceste et Philinte :

- En effet, Alceste refuse le mot « amitié », qui apparaît plus solide que la politesse, mais Alceste en « se levant brusquement » (v.9), il lui « déclare net [qu’il ne l’est] plus » (v.12) refusant de l’ « excuser » (v.16), reprochant à son ami Philinte de se livrer à la flatterie. On observe que

le thème du débat se porte sur l’hypocrisie : champ lexical de la flatterie dans les répliques d’Alceste.

- Les thèses s’opposent entre les 2 amis : Alceste : « je veux qu’on soit sincère, et qu’en homme d’honneur/On ne lâche aucun mot qui ne parte du cœur » : assage d’une forme affirmative à une forme négative. Alliance des mots « honneur/cœur », « sincère/aucun mot » soulignant que c’est par la parole aussi que se jour l’hypocrisie. Philinte : « Lorsqu’un homme vous vient embrasser avec joie/Il faut bien le payer de la même monnoie.

- La présence d’une réfutation des arguments entre les personnages : Alceste : « je ne puis souffrir cette lâche méthode/Qu’affectent la plupart de vos gens à la mode » ; quel avantage a-t-on qu’un homme vous caresse », « les civilités avec tous font combat/Et traitent du même air l’honnête homme et le fat ». Philinte : « je ne vois pas, pour moi, que le cas soit pendable ». / « Et rendre offre pour offre et serments pour serments. ».

- A travers cette dispute, Molière par Alceste condamne les faux-semblants de la société mondaine. Il refuse l’esprit de conciliation invoqué par Philinte, et déclare tous les hommes haïssables à travers sa tirade.

- La querelle est mise en scène d’une façon particulière, qui fait partie du comique ; le sérieux d’Alceste : v.33 “Que la plaisanterie est de mauvaise grâce” : emploi d’hyperbole qui exprime la gravité de l’enjeux pour lui. Contrairement à Philinte, qui les propos d’Alceste au sens propre et joue dessus (v.32) : trace d’humour. La comédie prend forme.

- En effet Alceste explose car il refuse l’hypocrisie dans l’amitié, il ordonne à Philinte de le « laisse[r] » (v. 2 et 4) et de « cour[ir se] cacher » (v.4) et rejette le mot « ami » (v.9) après cette « telle action » (v.16) de Philinte. En effet, selon Alceste, Philinte devrait « mourir de pure honte » (v.15) car il a témoigné à « un homme » (v.18) , « cet homme » (v.22), « les dernières tendresses » (v.19) en l’étouffant « de caresses » (v.18) mais quand Alceste lui demande des renseignements Philinte peut à peine lui dire comment « il se nomme » (v.23) et traite son ami « d’indifférent » (v.25). Alceste refuse de voir, un soi disant ami, « s’abaisser » (v.27) de la sorte et ayant aucun « regret » (v.29) face à cet acte hypocrite. Mais cette dénonciation

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