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Commentaire sur Nana, Emile Zola

Commentaire de texte : Commentaire sur Nana, Emile Zola. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Mars 2019  •  Commentaire de texte  •  1 108 Mots (5 Pages)  •  4 764 Vues

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        Comme Stendhal l’a affirmé, un roman réaliste est un « long miroir qu’on promène le long d’un chemin ». Ainsi, Zola, auteur réaliste puis naturaliste du XIXe siècle a toujours eu comme objectif de donner l’illusion du vrai dans ses romans. Nana, publié en 1880 est le neuvième roman de sa série de 20 livres des Rougon-Macquart, suivant l’évolution d’Anne Coupeau, une jeune prostituée, fille de Gervaise Macquart et de Coupeau est présentée au premier chapitre où les parisiens attendent de la découvrir dans un opéra-bouffe. Nous pourrions ainsi nous demander quel portrait de Nana est retranscrit grâce au réalisme de l’extrait. Dans u premier temps, nous étudierons le portrait de Nana, entre péjoratif et mélioratif, avant de nous pencher sur le réalisme de la scène où le lecteur devient un véritable membre du public grâce à la scène qui est presque filmée par une caméra.

        Dans un premier temps, le portrait de Nana évolue tout au long de l’extrait, il est à la fois péjoratif et mélioratif.

        Tout d’abord, nous étudierons en quoi le portrait de Nana est en partie péjoratif. En effet, l’hyperbole « Jamais on n’avait entendu une voix aussi fausse, menée avec moins de méthode » exagère le côté péjoratif de la voix de Nana. Selon le narrateur, la voix de Nana est désagréable, ce qui nous donne alors des détails sur l’ambiance musicale de l’opéra-bouffe et nous permet de mieux l’imaginer. De plus, la comparaison « elle chantait comme une seringue » est péjorative et donne alors au lecteur un tableau négatif de Nana.  Enfin, les formes de phrases négatives telles que « Jamais on n’avait entendu une voix aussi fausse » ou « ne savait même pas se tenir en scène » tentent de nous prouver que Nana est incapable de chanter mais aussi de « bouger sur scène ». Ainsi, dans cette première partie, nous comprenons qu’une vision très péjorative de Nana est donnée par le narrateur.

        Ensuite, un tableau mélioratif est également dressé de Nana. Ainsi, nous pouvons remarquer l’anaphore et parallélisme hyperbolique « Nana, très grande, très forte » qui est mélioratif, tout comme l’hyperbole : « les nuées, au fond, s’écartèrent et Vénus parut ». Ces figures d’exagération sont positives et permettent d’exagérer les traits de beauté de Nana qui est comparée à Vénus, la déesse de l’amour et de la beauté. Aussi, le complément du nom « tunique blanche de déesse » nous donne un tableau mélioratif d’Anne Coupeau, qui est déifiée. Ainsi, dans cette seconde partie, le portrait de Nana paraît irréel car celle-ci est comparée à une déesse, la vision de Nana par le narrateur semble donc ici être positive.

        

        Émile Zola dresse un portrait nuancé de Nana, alternant entre un tableau péjoratif puis mélioratif. Nous nous porterons dorénavant sur le réalisme, omniprésent dans l’extrait.

        Dans un second temps, la scène est marquée par son réalisme où le lecteur devient un véritable membre du public et où le spectacle de Nana paraît filmé par une caméra.

        Tout d’abord, nous étudierons comment, le lecteur devient membre du public grâce au réalisme de l’extrait. En effet, nous trouvons une hypotypose dont la fonction principale est de donner à voir et à ressentir au lecteur. Tous les sens sont ainsi réunis : l’ouïe avec « voix », le toucher avec « frisson », la vue avec « rouge », le goût avec « friandise » et enfin l’odorat avec « nez ». Nous remarquons également des expansions du nom comme des adjectifs : « clair » ou « vif » ainsi qu’une proposition subordonnée relative « dont les ailes roses battaient ». Cette hypotypose donne au lecteur à voir mais le fait surtout vibrer en apportant au texte du réalisme. Le lecteur a alors l’impression d’assister au spectacle de Nana dans l’opéra-bouffe puisque tous les sens sont réunis. Aussi, nous observons une synesthésie unissant l’ouïe avec le goût : « la même voix vinaigrée » et permettant au spectateur de s’imaginer davantage la scène. Enfin, les figures d’analogie « cheveux roux comme une toison de bête qui est une comparaison et « une flamme poussait sur ses cheveux » qui est une métaphore ont pour objectif de donner plus de réalisme à la scène afin que le lecteur puisse s’imaginer Nana, semblant surgir de texte débordant de réalisme. Ainsi, grâce au réalisme du passage, le lecteur devient comme un spectateur dans l’opéra-bouffe.

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