LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Commentaire linéaire, Acte 1 scène 9 Le Mariage de Figaro

Commentaire de texte : Commentaire linéaire, Acte 1 scène 9 Le Mariage de Figaro. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Décembre 2018  •  Commentaire de texte  •  3 299 Mots (14 Pages)  •  9 749 Vues

Page 1 sur 14

BIOGRAPHIE

Pierre Auguste Caron dit de Beaumarchais est né en 1732 à Paris. Il est fils d’un horloger et il va apprendre l’art de l’horlogerie chez l’atelier de son père ; dans cet art il va se distinguer et son talent causera des conflits avec le père. En effet il arrive à inventer un nouveau mécanisme d’échappement dit à hampe ou à double virgule ; qu’il reformulera métaphoriquement dans le cadre théâtral. Bien qu’il fût chassé de la maison familiale, il finit par devenir un artisan compètent tant qu’il devient fournisseur de la famille royale. Grace à son premier mariage avec la Veuve Franquet – qui lui donne le nom de Beaumarchais du fief Bosc Marchais – et grâce aux liens avec la famille royale il s’insère dans les plus importants salons littéraires de l’époque. Il début sa vie de cour en achetant la charge de secrétaire du roi qui lui confère la noblesse ; grâce à ce privilège il arrive à se consacrer au théâtre en écrivant des petites parades pour des théâtres privés. Après son deuxième mariage sa vie devienne beaucoup plus mouvementée : il est engagé dans l’affaire Goëzman ; se fait agent secret en Angleterre et prend parti à la guerre d’indépendance des états – unis. Dans cette période mouvementée Beaumarchais écrive ses chefs d’œuvres théâtraux, c’est – à – dire la trilogie du roman de la famille Almaviva : Le Barbier de Séville en 1775, le Mariage de Figaro en 1778 et enfin la mère coupable en 1792. Dans la trilogie il soutient ses valeurs révolutionnaires, en apportant une véritable critique sociale. En 1790 il se rallie à la révolution française, mais se détache bientôt et s’exile à Hambourg après avoir eu des conflits en France. En 1796 il retourne en France et meurt 3 ans plus tard en 1799 d’apoplexie.

ŒUVRE

La Folle Journée ou Le Mariage de Figaro, deuxième œuvre de la Trilogie, est une comédie en cinq actes, en prose, représentée pour la première fois, par les comédiens français ordinaires du roi, le mardi 27 avril 1784.

Beaumarchais achève la rédaction du Mariage de Figaro en 1778, à 46 ans. Initialement la pièce est acceptée favorablement par la Comédie Française à laquelle elle a été lue pour la première fois en 1781.

En revanche, la comédie est censurée par le Roi en jugeant dangereux le propos qu’elle contient.

La même année il commence une lutte contre le gouvernement en cherchant d’obtenir l’autorisation de la mise en scène à Paris, qui lui est refusée une deuxième fois. Entre le 1781 et le 1784 il lise le Mariage de Figaro dans tous les cercles littéraires influents, mais le Roi Luis XVI et aussi le censeur Suard ont continué à refuser le droit de publication. Pendant ces trois ans il obtient un nouvel examen par un nouveau censeur, l’académicien Gaillard, mais il n’arrive jamais à le satisfaire, en effet il définit la pièce pleine de gaieté et de vulgarité.

La pièce sera censurée six fois en totale, bien qu’elle ait connu une première représentation privée en 1783. Enfin il arrive à la représenter le 27 avril 1784 ; la pièce rencontre un véritable triomphe et suscite de nombreuses polémiques.

EXTRAIT DANS L’ŒUVRE

Suzanne se trouve dans la chambre de Rosine, et là – bas elle rencontre tout d’abord Chérubin, qui lui avoue son envie d’aimer. Chérubin avoue à Suzanne qu’il a été surpris par le comte chez Fanchette, la fille du jardinier, en faisant son aveu il courtise Suzanne aussi, mais toujours en rêvant sa maitresse, Rosine, dont il semble être amoureux. Du coup le comte arrive et Chérubin se cache derrière le fauteuil afin de ne pas se faire surprendre aussi avec Suzanne. Le comte courtise Suzanne, mais elle lui rappelle l’abolition du droit de cuissage. Entendant Basile qui arrive le comte veut se cacher derrière le fauteuil, où se trouve Chérubin. Suzanne s’interpose soudain ainsi que Chérubin a la chance de passer de l’autre coté du fauteuil et elle le couvre avec une robe, donc aussi bien Chérubin que le comte sont cachés, et Bazile entre dans la chambre. PROBLEMATIQUE : À ce moment – là commence la scène neuvième. Grâce à l’analyse de cette scène nous parviendrons à démontrer comment Beaumarchais fait un satyre de la noblesse du 18ème siècle en utilisant de stratégies aussi bien linguistiques que scéniques.  

CARACTERISATION DE L’EXTRAIT

La scène se construit sur une double répétition du même coup de théâtre, c’est – à – dire la découverte des deux personnages cachés : le Comte et Chérubin. Cette division nous permet de partager la scène en 3 séquences : le rôle de Bazile en tant qu’espion et agent de corruption, la jalousie du comte et sa colère envers Cherubin, l’hypocrisie et la moquerie du Comte. Nous allons analyser d’un point de vue aussi bien linguistique que scénique la première et la deuxième séquence. Cette analyse permettra de comprendre la moquerie à laquelle est sujet le compte dans la troisième séquence.

DÉVELOPPEMENT

La première partie se développe du débout jusqu’à le premier coup de théâtre, c’est – à – dire la sortie du comte. Cette première séquence commence avec la tentative de Bazile de pousser Suzanne à se donner au comte. Du moment où Suzanne refuse le comte, Bazile cherche à le faire avouer son lien avec le « petit page » ; Suzanne est outragée par cette insinuation et à ce point – là Bazile fait allusion à l’amour secret entre la comtesse et Chérubin. En écoutant ces mots le comte, enflammé par la jalousie, ne peut qu’éclater et abandonne sa cachette.

Analyse linguistique : la scène commence avec une proposition interro – négative de Bazile à Suzanne, qui introduit le personnage du comte, caché sur la scène. Suzanne interprète cette question comme une accusation d’infidélité envers Figaro et par conséquence ses répliques sont souffertes et nerveuses. Bazile lui reproche un manque de bon sens et prétend l’innocence de sa question en disant que c’est Figaro qui cherche le comte. Cette affirmation semble incroyable à Suzanne, car elle est consciente du ressentiment que le comte a pour Figaro. Bazile fait l’innocent en posant une question rhétorique construite sur une antithèse qui oppose « désirer du bien à une femme » et « vouloir du mal à son mari ». Suzanne lui donne la réponse prédéterminée, c’est – à – dire : « Non ». Toutefois Suzanne se détache des « principes affreux » de Bazile, qui elle appelle « Agent de corruption ! » en définissant donc une opposition entre les esprits purs et ceux corrupteurs. Ensuite Bazile minimise le sacre lien du mariage au simple droit de se coucher avec un homme, en utilisant un lexique vague et plein d’euphémismes : il se demande ce qu’il est la « douce cérémonie » si non le fait de se « prodiguer » à un autre. Bazile passe d’un registre allusif à un explicit, en déclarant sa propre opinion du mariage, qu’il appelle une « bouffonne », au contraire de l’opinion commune. Les répliques de Suzanne sont des simples interjections qui exaltent tout son dégout, qu’elle veut démontrer aux personnages cachés. Bazile utilise le même registre exaspéré de Suzanne qui aboutit à son sommet en devenant une rengaine : « Là, là, mauvaise ! Dieu vous apaise ! ». En plus il souligne l’opposition entre les deux prétendants de Suzanne : le Comte, qu’il appelle « Monseigneur » d’une façon pompeuse, et Chérubin, appelé simplement « petit page ». Cette opposition remarque la distinction en classes sociaux de la société du 18ème siècle. Bazile apporte un nouveau personnage au cœur du dialogue : « Cherubino di amore ». Chérubin est vu comme un dragueur, en effet il est possible de trouver l’explication de cette expression italienne dans la scène 7ème du premier acte où Chérubin affirme qu’il sent « le besoin de dire à quelqu’un je vous aime ». Comme au début Bazile avait supposé que Suzanne fût au courent de la localisation du Comte, à travers la proposition interro – négative, dans la même façon il suppose maintenant que Chérubin soit ici, encore une fois à travers l’utilisation d’une question rhétorique négative. Donc les deux personnages cachés sont introduits par deux questions interro – négatives : « N’auriez pas vu Monseigneur, mademoiselle ? » pour le Comte et « Dites que cela n’est pas vrai ? » pour Chérubin. Bazile suspecte que Chérubin courtise Suzanne à cause de deux indices : le fait qu’il l’ait vu ce matin dans le coin et la romance mystérieuse, mentionnée dans la scène 7ème. En se liant à cette romance Bazile détourne le discours sur le bruit commun que Chérubin ait une affaire avec la Comtesse, à ces mots Suzanne prend position à faveur de Chérubin. Cette première séquence termine avec le cri jaloux du comte : « Comment, tout le monde en parle ! »

...

Télécharger au format  txt (19.8 Kb)   pdf (158.2 Kb)   docx (18.5 Kb)  
Voir 13 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com