Commentaire du texte de Balzac

Commentaire du texte de Balzac

        « Adieu » est une nouvelle de Balzac, datée de mars 1830. Elle paraît dans la revue d’Emile Girardin, La Mode, en deux livraisons, la première en mai et les deux autres en juin, sous le titre Souvenirs soldatesques/Adieu. Par la suite, le texte navigue un peu dans la Comédie Humaine en construction. En 1832, il se trouve dans la seconde édition des Scènes de la vie privée, sous un titre étrange, Le Devoir d’une femme.

 Le récit se déroule sur deux plans : le présent du personnage principal, Philippe de Sucy, de son compagnon le marquis d’Albon et de la scène dont ils sont témoins : l’apparition de la comtesse Stéphanie de Vandières et le retour en arrière sur un épisode de la retraite de Russie des troupes impériales, en 1812, lors du passage de la Bérézina où cette même comtesse et le baron de Sucy vont être séparés de façon tragique. Balzac aborde également le thème des enfants sauvages ; il s’inspire des cas de Victor, l’enfant sauvage de l’Aveyron et d’une femme capturée par des chasseurs ; cette femme, tout comme Stéphanie au début,  refusait tout vêtement. L’auteur a insufflé un peu de sa vie à ce récit ; en effet, l’un de ses amis s’est brûlé la cervelle suite à un chagrin d’amour ; Faire mourir Philippe de la même manière serait une sorte d’hommage, ou d’immortalisation.

Honoré de Balzac né à Tours le 20 mai 1799, et mort à Paris le18 août 1850 (à 51 ans), est un écrivain français. Romancier, dramaturge, critique littéraire, critique d'art, essayiste, journaliste et imprimeur, il a laissé l'une des plus imposantes œuvres romanesques de la littérature française, avec plus de quatre-vingt-dix romans et nouvelles parus de 1829 à 1855, réunis sous le titre La Comédie humaine.

Il est un maître du roman français, dont il a abordé plusieurs genres, du roman philosophique avec Le Chef-d'œuvre inconnu au roman fantastique avec La Peau de chagrin ou encore au roman poétique avec Le Lys dans la vallée. Il a surtout excellé dans la veine du réalisme, avec notamment Le Père Goriot et Eugénie Grandet, mais il s'agit d'un réalisme visionnaire, que transcende la puissance de son imagination créatrice.

Donc cet extrait traite de l'amour entre deux personnes, détruit par la folie de la femme. Mais alors , l'amour peut t-il perduré alors que les deux individus s’aimant ont changés ? Pour répondre à cette question nous devrons d'abord aborder la mise en scène de cette amour tragique puis nous traiterons le portrait de cette femme devenu folle pour accentuer le contraste entre l'amour et la folie qui réside dans, notre dernière partie, ce couple au comportement différents.

        Pour commencer, la mise en scène de leur amour tragique est théâtrale.

        Déjà tragique, qui évoque une situation où l'Homme prend douloureusement conscience d'un destin ou d'une fatalité. Ici le tragique est évoqué par l'incapacité de la femme à reconnaître son amant avec qui elle a vécu. On le sait d’ailleurs dès le début du texte où, d'une part, on nous le dit explicitement : « Elle ne me reconnaît pas » l 1, et d'autre part, on note la répétition du prénom du personnage principal Philippe de Sucy que l'auteur évoque avec insistance : « C'est Philippe, ton Philippe, Philippe » l 1. Cette répétition renforce la sensation de déception du personnage.

Mais aussi tragique par la transformation de la femme qui est devenu presque animal et don Philippe est contraint de devoir apprivoiser, tel une vulgaire bête. Il a retrouver son âme-sœur, mais juste son corps et non son esprit.

Balzac nous le fait savoir avec le champ lexical de la tragédie : « désespoir »     l 1, « pauvre » l 3, « craintive » l 4, « aversion » l 8, « pauvre », « folle » l 9, « tristement » l 23.

        Maintenant théâtrale, par le langage soutenu utilisé et la complexité des mots et des phrases employés et très bien assemblés qui nous donne une impression grandiose, surréaliste et « surjoué » tel une pièce de théâtre.

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