Commentaire du poème Chant D'automne de Charles Baudelaire: En quoi ce chant d’automne est-il représentatif du spleen baudelairien ?

Chant d’automne est le 56e poème de Spleen et Idéal, 1e section du recueil Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. Dans Chant d’automne, il nous présente un paysage état d’âme qui s’apparente à un chant funèbre. En quoi ce chant d’automne est-il représentatif du spleen baudelairien ?

I. Le spleen par la sensation

a) La sensation auditive

- titre qui introduit le thème du son

- « J’entends » v.3, « J’écoute » v.9 -> gradation

- champ lexical du bruit v.3-4 => référence au bois pour se chauffer donc à l’hiver, 9-10 => métaphore (bruit pendaison = bruit bûche qui tombe), 14, 16

- -> met en relief le caractère obsessionnel de la mort

- -> rapprochement hiver – mort

b) La sensation tactile

- la sensation du froid

- champ lexical du froid et des sensations liées à l’hiver v.1 ; 5-6 -> accumulation de mots qui met en exergue les humeurs caricaturées de l’hiver (mort, peur de la maladie,…) + contre rejet externe qui met en relief la colère ; v.7 : oxymore montre que même si le soleil est présent, chaleur et lumière enfermés par le froid

- -> métaphore de la mort (mort= froid, glace, hiver)

c) La sensation, moteur de la dramatisation

- le poète nous fait comprendre ce qu’il ressent à travers les descriptions précises des sensations

- hyperboles v.1 « plongerons » v.3, 7, v.8 « frémissant » => dramatisation et nous montre qu’on est dans le registre tragique

- sensations qui avertissent d’un destin funeste

II. Le spleen par l’émotion

a) L’angoisse de la mort

- v.5 => hiver= mort donc angoisse qui s’empare du poète

- emploi du futur v.1, v.5 => drame qu’il a déjà connu et appréhension

- rythme binaire qui met en relief l’angoisse et la violence de l’attaque du mal-être

b) La faiblesse du poète

- poète faible face à l’omniprésence de la mort

- submergé et attiré par la mort v.1, v.3

- métaphore esprit de Baudelaire -> tour assiégée, que l’on abat avec des coups v.11-12 => le poète ne peut échapper à la mort

c) Des sentiments personnels

- v.1 « nous » (-> généralisation) qui se transforme en « je » => immersion progressive de l’être tout entier dans l’angoisse et la faiblesse

- subjectivité « il me semble que » => sentiments qui lui sont spécifiques

III. Le spleen par la fuite du temps

a) L’automne,

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