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Commentaire de texte sur l'acte 1 scène 3 de la pièce de théâtre Dom Juan de Molière

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Par   •  12 Février 2015  •  1 465 Mots (6 Pages)  •  14 510 Vues

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Molière, Dom Juan, I, 3

Introduction

Né à Paris le 15 janvier 1622 et mort à Paris le 17 février 1673, Molière a marqué l’histoire du théâtre et de la comédie française. Molière fut acteur, dramaturge, metteur en scène et auteur français du XVII° siècle, il s’est distingué par des pièces qui mêlent le comique, le pathétique et la critique. Il faisait du rire une arme pour combattre les mœurs et les contraintes de son époque.

Dom Juan est une pièce de Molière écrite en 1665. Elle a été jouée pour la première fois au théâtre du Palais Royal durant la même année. Dans l’Acte I scène 3, Dom Juan est surpris par l’arrivée inattendue de Done Elvire lors de sa discussion avec son valet, Sganarelle, sur son départ pour retrouver et jouer de ses charmes pour séduire une autre femme. Comment Molière renouvèle-t-il la dramaturgie de l’affrontement en mêlant tragique, pathétique et (comique) ?

D’abord nous verrons la scène classique de passion amoureuse, puis Elvire une héroïne tragique et enfin une dramaturgie de l’effrontément détournée.

I- Une scène classique de passion amoureuse (étude de la longue tirade d'Elvire)

Done Elvire est le personnage principal de la scène. Elle apparaît que deux fois dans toute l’œuvre, I, 3 et IV, 6. C'est un personnage important de la pièce mais qui n'influence en rien le déroulement du texte, elle influence seulement Dom Juan en le conduisant à faire une fausse conversion catholique lors de la discussion avec son père, V, 1.

Done Elvire est blessée, elle fait preuve d'une lucidité impitoyable envers elle-même, elle passe son temps à s'analyser. Elle est tiraillée (processus de l'amour dans la littérature), ambivalence du sentiment amoureux « le cœur à ses raison que la raison ne comprend point », cœur/raison est une antithèse, c'est un paradoxe puisque le cœur est la faiblesse mais aussi la toute puissance de l'amour.

C'est un affrontement intérieur que subi Done Elvire.

Dans le premier et le troisième temps de sa tirade elle demande des explications à Dom Juan, dans le deuxième temps elle s'adresse directement à lui et fait l'analyse d'elle-même.

Logique du cœur et celui du jugement, yeux/jugement, elle reconnaît avoir été aveugle V11-13 « j'ai été bonne, je le confesse... excuser mes yeux et mon jugement. ».

Champ lexical de la vue « à mes yeux », « paraissez », « coup d’œil » et « elle voyait », ce qui justifie l'aveuglement dont elle a fait preuve avec Dom Juan.

Une accumulation des verbes antithétiques qui traduit son combat intérieur « douter », « démentir », « confirmer ».

Doute/combat, qui sont deux expressions dispersées en parallélisme, juxtaposition combinée.

Une insistance sur la première personne du singulier, qui montre en effet qu’elle est autocentrée sur elle-même. Elle confesse ses erreurs à Dom Juan et à Sganarelle.

V17-18 « j'en rejetais...à mes yeux » V19-20 « j'écoutais...innocent », c'est une illusion de le croire innocent, chimère = allégorie de la tromperie.

L'auteur donne un rôle profond à l'imagination, elle lui donne des raisons, elle passe de bonne à sotte et lui d'innocent à criminel. Par le biais de cette relation, la représentation de leur relation a changée à ses yeux.

II- Elvire une héroïne tragique

L'amour et la souffrance présente le registre pathétique, la tendresse -passion amoureuse du XVII° siècle.

L’élégance et la sobriété d’Elvire qui arrive à garder son calme, toute sa personne semblent supplier Dom Juan. De manière sou jacente on à une perceptible supplication, Done Elvire le supplie, c’est une femme humiliée, elle s’en remet complètement à lui « de vouloir bien me reconnaître », comme si elle avait déjà été oubliée non seulement dans son statut d’épouse mais aussi en tant que personne, le verbe reconnaître est évocateur. Elle fait appel à sa condescendance « daigner ». Elle à besoin, elle à envie qu’il la regarde. C’est en effet une héroïne tragique, elle est calme, offensée mais elle garde sa noblesse. Tout est dans l’ambivalence dans cette scène, à la fois élégance et supplication, on peut le voir dans les répliques de Dom Juan à Sganarelle qui lui demande de répondre à sa place. Il se cache derrière son valet, Done Elvire souhaite connaître

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