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Commentaire de texte sur Pascal, les Pensées

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Par   •  30 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  2 396 Mots (10 Pages)  •  990 Vues

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TEXTE N°2 BAC : Pensées, Pascal

Par son grand ouvrage des Pensées, publié de manière posthume en 1669, Pascal, immense moraliste français, veut aider à la conversion des incrédules. S’adressant aux libertins,  qui revendiquent la liberté de ne penser qu’avec leur raison, sous la forme de fragments, il met en valeur le caractère insensé de renoncer à se poser des questions sur la mort et l’éternité.

Dans ce fragment 682, Pascal fonde sa pensée sur un balancement binaire : il joue sur l’instant et l’éternité, et souhaite faire sentir cette disproportion entre le fini et l’infini, démontrant ainsi au libertin le vertige du temps.

→ Comment Pascal met-il en valeur l’indifférence du libertin ?

Au cours de notre analyse, nous observerons d’abord le contraste entre la vie finie et la vie après la mort, puis nous étudierons le portrait de l’homme indifférent qu’est le libertin et enfin nous nous pencherons sur l’implication de Pascal dans son texte.

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  1. Un contraste entre la vie finie et la vie après la mort

  1. La vie d’ici-bas
  2. La vie éternelle
  1. Le portrait d’un homme indifférent, le libertin
  1. Le déchirement du libertin
  2. La folie du libertin
  1. L’implication de Pascal dans son texte
  1. La certitude mise dans les principes de sa démonstration
  2. Une présence pleine de sollicitude

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I. Dans son fragment, Pascal tente de faire sentir la brièveté de la vie en y opposant l’infini ainsi il serait fou de considérer cette vie finie sans se préoccuper de cette vie éternelle future.

a) Dans un premier temps, Pascal présente la vie d’ici-bas, vie qu’il opposera à la vie éternelle.

  • « car il est indubitable que le temps de cette vie n’est qu’un instant » (l.8)
  • le présent de vérité générale  comme une sentence péremptoire, un axiome, qui affirme des opinions qui se veulent toujours vraies, en tout temps et lieux
  • le temps et un instant  deux termes qui semblent s’opposer (antithèse), l’un est défini l’autre indéfini  Cela rend plus évident l’opposition, voire même la contradiction, entre le temps ressenti, envisagé et la réalité éphémère de la vie. Pascal ramène la ligne au point, la durée à l’instant.
  • n’… que  négation restrictive  met l’accent sur l’absence de durée de l’instant et en diminue le prix. La sensation, l’intuition du temps qui passe est fausse, en réalité : la vie est courte.

  • « Mort éternelle »  oxymore  la mort est un instant, elle est ainsi associée à l’éternité, cela fait sentir une sorte de conciliation angoissante pour l’homme.

  • «  ne pensent à se rendre heureux que dans cet instant seulement » (l.19-21)
  • ne … que  même négation restrictive mais à un degré supérieur  Pascal n’établit plus une définition de la vie, mais il met en relation le bonheur et l’instant.
  • Cet  emploi du démonstratif  la valeur de la vie est moindre puisque si l’on ne vit qu’un instant, on n’est heureux qu’un instant.
  • Pensent  présent  insister sur l’écoulement du temps. De plus le verbe penser insiste sur le caractère grossier des efforts presque grotesques que l’homme déploie pour être heureux. Pascal démontre que n’être heureux qu’un instant est différent d’être réellement heureux.

→ La vie de l’homme n’est donc qu’un tableau de sa vanité, sans densité et vide de sens. L’homme est ruiné si il ne prend en considération que cette vie sur terre sans penser à la vie future.

b)  Pascal clame qu’il est nécessaire pour l’homme de préparer cette vie future qui l’attend. Ainsi, Pascal dépeint la vie éternelle pour en montrer l’ampleur à l’homme.

  • « selon les principes de la raison, la conduite des hommes est tout à fait déraisonnable s’ils ne prennent une autre voie »
  • conduite, voie  champ lexical du chemin
  • raison s’oppose à déraisonnable  antithèse
  • tout à fait  adverbe

 En comparant la vie à un labyrinthe dans lequel le libertin choisit un mauvais chemin, Pascal veut suggérer que la pensée libertine n’a pas de but, n’aboutit à rien. Un mauvais chemin ne mène pas au bon endroit. Puis en opposant raison et déraison, l’auteur prouve que ce mauvais choix va à l’encontre de toute logique et par conséquent n’est que folie.

  • « L’horrible nécessité d’être éternellement ou anéantis ou malheureux, sans qu’ils sachent laquelle de ces éternités leur est à jamais préparée » (l.23-24)
  • « éternité »  maintes occurrences de ce termes
  • ou  l’auteur pose le problème d’alternative par la répétition de ou, il existe soit une éternité de malheur soit une éternité de néant pour ceux qui n’ont pas cru.
  • « l’horrible nécessité »  un vocabulaire cherchant à faire peur  Pascal cherche à engager un sursaut, par rapport à la mort qui menace à toute heure.

→ Pascal dresse ainsi un tableau contrasté de la vie et de sa suite, avec une vie courte pas forcément heureuse et une éternité de malheur ou de néant après la mort. L’infini est inconcevable, il y a une réelle disproportion entre le fini et l’infini. Pascal cherche à faire sentir ce vertige par un balancement binaire entre l’instant et l’éternité.

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