LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Commentaire de texte de la lettre de Louis Gondelon

Commentaire de texte : Commentaire de texte de la lettre de Louis Gondelon. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Janvier 2020  •  Commentaire de texte  •  2 901 Mots (12 Pages)  •  1 169 Vues

Page 1 sur 12

Louis Gondelon était un soldat parmi des millions lors de la Première Guerre Mondiale. Il était calédoniens et a été envoyé en France pour combattre et sauver la patrie puisque la Nouvelle-Calédonie est une colonie française et donc les hommes sont aussi dans l’obligation d’aller se battre. Il appartenait au 2ème régiment d’infanterie coloniale. Il est l’auteur d’une lettre qu’il a envoyé à sa mère qui a la particularité d’être la dernière qu’il a pu faire puisqu’il l’a écrite le 9 septembre 1916 et il est mort le 12 septembre 1916 sur le front de la Somme au sud de Barleux. L’oeuvre que nous allons étudier est donc une lettre d’un soldat tout à fait ordinaire dédiée à sa mère pour lui dire au revoir et lui faire réaliser les faits de la guerre.

Pour étudier cette lettre, nous nous poserons cette question : Quel message veut faire passer Louis Gondelon à travers cette lettre ?

Comment cette lettre dévoile l’état d’esprit de Louis Gondelon ?

Dans une première partie nous verrons que cette lettre exprime à la fois l’engagement et la souffrance de ce soldat calédonien et ensuite qu’elle est aussi une dénonciation de la guerre et donc un appel à la paix.

Nous pouvons ressentir à travers cette lettre l’engagement de ce niaouli face à cette guerre mais aussi la souffrance qu’il a pu subir lors de sa présence au front.

Louis Gondelon, d’après cette lettre a en effet fait preuve d’engagement et de détermination durant cette violente guerre. C’est d’ailleurs ce qu’il montre lorsqu’il a écrit « Maintenant je suis prêt ». L’utilisation d’une phrase simple montre qu’il est direct et déterminé et ne veut pas passer par quatre chemins. L’adverbe « Maintenant » permet aussi d’insister sur sa détermination et son engagement. Ce soldat est donc prêt à mourir pour son pays. Ainsi, il ne fait pas preuve de lâcheté. C’est ce que montre l’adjectif qualificatif « bon » de la phrase « Ne t’en fais pas si je viens à tomber, car ce sera en bon français. » et la phrase simple avec l’emploi d’un futur de certitude « Je n’aurai pas été un lâche ». Cela signifie que lorsque Gondelon mourra, ça ne sera pas en vain puisqu’il aura servi la France et donc sa nationalité. Il aura donc fait preuve d’honneur, ce qui était son but. L’anaphore « Je n’aurai » aux deux dernières phrases avant de dire au revoir à sa mère permet d’insister sur le fait que ce soldat veut préserver son honneur et sa dignité aux yeux de sa mère. Il souhaite que sa mère le voit comme un soldat qui a servi sa patrie jusqu’à la fin de ses jours et qu’elle peut être fière de lui. Malgré cela il reste humble d’où la phrase « Je n’aurai fait que suivre la loi commune à tant de Calédoniens. » L’adverbe de quantité « tant » et le pronom « que » montre l’humilité de ce soldat qui s’identifie à un simple Calédonien qui a respecté la loi.

De plus, l’emploi du futur à plusieurs moments du récit comme « je n’aurai », « ce sera » est un futur de certitude. Il affirme donc ses propos. C’est un comportement d’une personne engagé. Pour finir, nous pouvons remarquer que sa mort lui importe très peu et il le dit : « Peu m’importe la mort à moi qui a tant souffert ». Il s’est donc résigné à survivre coûte que coûte ce qui a amplifié sa détermination et son engagement pour cette guerre. De plus, la phrase exclamative « J’ai fais le sacrifice de ma vie ! » met en évidence le fait que Gondelon a réalisé qu’il ne reviendra sûrement pas vivant de cette guerre. Il veut mourir au front si c’est en bon soldat.

Cette lettre nous dévoile un soldat très engagé pour la guerre, un soldat pleins de principes et près à tout pour la fin de la Première Guerre mondiale.

Malgré cela, la violence et la réalité de la guerre le rattrape et ne l’empêche pas de ressentir de la souffrance aussi bien physique que morale et cela se ressent à travers ses écrits pour sa mère.

En effet, nous pouvons voir qu’il a tellement souffert que la mort ne signifie plus rien pour lui, seulement un terme à sa profonde douleur. C’est ce que montre l’adverbe de quantité « tant » dans la phrase : « Peu m’importe la mort à moi qui a tant souffert ». Cet adverbe insiste sur le fait que M.Gondelon n’a plus peur de la mort, pour lui les horreurs de la guerre et ce qu’il a traversé est bien pire que mourir.

Le lexique de la violence qui est composé de « massacrer », « mort », « déchiquetés », « obus », « gisent », « horreurs », « blessé », « le sang ruisseler », « éclat d’obus », nous montre que sa souffrance est liée en partie à la violence des combats. Ce n’est pas un décor qu’un homme devrait voir dans sa vie. Cela a donc un gros impact sur notre soldat. L’emploi du verbe de perception « voir » dans l’extrait « cela m’a fait quelque chose de voir le sang ruisseler sur celui qui était un peu mon frère » nous informe que Louis Gondelon a été choqué par cette image, et en plus sur le bras de quelqu’un qu’il appréciait cela amplifie la violence de la chose. Nous avons ici affaire à une violence psychique. Nous pouvons rajouter aussi l’emploi de l’hyperbole « ruisseler » qui est certes, un renvoie à la blessure de Martin et donc une souffrance physique, mais aussi une hyperbole de Louis montrant son traumatisme, il exagère tout ce qu’il voit lorsqu’il le raconte car pour lui ça a été une scène épouvantable et seul les soldats peuvent comprendre ce fait. La vue du sang et des horreurs de la guerre sont donc des choses épouvantables à regarder pour l’Homme. Mais malgré cela, la mort et la souffrance n’est jamais loin autour des soldats. C’est ce que nous avons pu constater grâce à un complément circonstanciel de lieu dans la proposition de phrase « Mon copain Henri Martin a été blessé à mes côtés ». Le complément circonstanciel de lieu « à mes côtés » montre que la mort et les blessures ne sont jamais loin au front et que les soldats sont impuissants face à cela. Cela montre aussi la proximité des soldats entre eux, ils subissent la souffrance ensemble.

L’absence des familles est aussi une profonde douleur pour notre soldat calédonien et pour tous les autres soldats. C’est ce que nous pouvons constater au début, avec l’apostrophe « Bien chère Maman ». Nous pouvons supposer qu’avec l’intensif «Bien» et le lexique affectif « chère », Louis Gondelon montre sa souffrance liée au manque de sa mère,

...

Télécharger au format  txt (16.1 Kb)  
Voir 11 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com