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Commentaire de texte "Mignonne allons voir si la rose"

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Par   •  27 Avril 2019  •  Thèse  •  1 403 Mots (6 Pages)  •  2 672 Vues

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Introduction

Ce poème, aussi connu sous le nom « D’ode à Cassandre » est sans doute le plus célèbre de Ronsard. Dès sa publication, il connût un vif succès et fût même mis en musique.

En avril 1545, Ronsard rencontre dans une fête à la cour, Cassandre Salviati, une fille d’un banquier italien. Ronsard a 20 ans et Cassandre a 13 ans. Le lendemain, elle quitte la cour et Ronsard garde un beau souvenir. Le poème Mignonne est un exercice de cour plutôt banal mais il reste original par sa vivacité et l’image de l’amour qu’il donne. Ronsard lui dédie et qui célèbre, comme il le fait pour une Marie et une Hélène dans d’autre poème. Le poète raconte ici la vie d’une fleur, de sa prime jeunesse jusqu’à sa mort, et en tire un enseignement, d’abord à destination de Cassandre. Du point de vue structurelle, le poème compose de trois sizains dont deux premiers verts, qui s’achèvent sur une même sonorité qui sont suivis de rimes embrassées. Par ailleurs, il ne présente que des octosyllabes. Ce poème galant traite bien sûr d’amour mais il y a aussi une profondeur physiologique. Il s’agira d’évaluer l’originalité de ce poème vu que Ronsard s’inscrit dans le sillage de poète latin come Horas et qu’il reprend plusieurs de leurs thèmes. Nous allons répondre par la suite à la question suivante : Comme pourrait-on qualifier le lien entre Ronsard et Cassandre ? Pour répondre à celle-ci, nous allons voir qu’il y a une double célébration, dans un second temps, nous allons étudier l’invitation à la promenade et à l’amour et pour conclure, nous verrons que le poème est un poème philosophique.

Développement

I° Une double célébration : celle de la rose et celle de la femme aimée

Le poète fait habilement se confondre la fleur, dont est montrée en deux temps l’existence fugace, et la femme aimée.

A° Le choix de la rose

Le choix de cette fleur n’est pas dû au hasard. En effet, la rose est associée depuis l’Antiquité à la beauté de l’amour ; c’est la fleur d’Aphrodite et de Vénus. Elle orne aussi la vierge Marie. La rose l’emporte donc sur les autres fleurs. Il faut prendre en compte la charge symbolique de la rose dans le poème : la rose et la femme aimée incarnent la beauté. La supériorité de la rose est bien montrée dans l’hyperbole « une telle fleur » (v.11).

La rose et sa couleur vive comptent parmi les éléments traditionnels de la poésie amoureuse. Ronsard réutilise donc un lieu commun.

B° La femme et la fleur : des doubles splendides

Le poète fait se correspondre celle qu’il appelle « Mignonne » et la rose, par divers procédés :

- Humanisation de la rose (figure de la personnification) : habillée d’une « robe » avec des « plis », et dotée d’un « teint », rose sujet de verbes qui s’appliquent normalement à des humains « avait déclose » (v.2), « A point perdu » (v.4) « a […] laissé choir » (v.8-9).

- L’inversion des champs lexicaux concerne aussi la femme aimée. Un vocabulaire végétal lui est appliquée dans la dernière strophe (« fleuronne » v.14, « verte » v.15, v.16).

- La rose et la femme sont des doubles sur le plan de l’apparence physique, mais aussi sur le plan métaphysique. Un même destin tragique les unit, comme le souligne la subordonnée de comparaison qui clôt le poème : « comme à cette fleur la vieillesse / fera tenir votre beauté » (v. 17-18).

II° Une invitation à la promenade et à l’amour

A° Un poème galant

Le locuteur invite à deux reprises – le matin et le soir – une femme qu’il appelle « Mignonne » à se promener avec lui pour aller « voir » une rose. La dénomination « Mignonne » est en soi un témoignage de tendresse et de l’amour. En effet, ce terme mélioratif, qui peut être employé comme nom ou comme adjectif, signifie « délicate, charmante ». Il est répété dans la dernière strophe, mais avec la mort de la rose.

Le poète fait à la femme aimée sa proposition avec entrain (impératif d’exhortation « allons » du v.1) et avec courtoisie (apostrophe « Mignonne »). La galanterie imprègne aussi la fin de la première strophe avec, dans la description, le compliment « Les plis de sa robe pourprée / Et son teint au vôtre pareil. » (v.4-5)

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