Commentaire de texte: Chapitre 20 du conte philosophique l'Ingénu de Voltaire

Commentaire de texte

Chapitre XX de l’Ingénu

L’ingénu est un conte philosophique de Voltaire, XVIIIème siècle, le siècle des Lumières marqué par le rationalisme philosophique. On rencontre également la critique de l’ordre social et de la hiérarchie religieuse, principaux éléments de l’idéologie politique qui fut le fondement de la Révolution Française.

Le texte que nous allons étudier est le dernier chapitre du conte. Cet épilogue dénonce l’obscurantisme et l’intolérance puis fait ressortir une satire de la société.

Dans un premier temps nous aborderons la mort de Mlle de St Yves soit une scène d’agonie puis dans un second temps nous analyserons la mise en scène de la fatalité.

Tout d’abord, nous avons une scène qui progresse autour de Mlle de St-Yves, elle se meurt et nous remarquons donc une scène pathétique. Ainsi, le silence domine la scène et propose une nouvelle esthétique, cet atmosphère est digne d’une cérémonie ordinaire. De plus, nous avons une nouvelle vision de l’héroïne qui, malgré son infortune reste pure et digne. Nous pouvons aussi remarquer une parodie du roman sensible du à des exagérations telles que « des ruisseaux de larmes » ou « baignait de pleurs » puis une énumération « sa bienfaitrice, son espérance, sa vie, la moitié de lui-même, sa maîtresse, son épouse». La mort de Mlle de St-Yves est une mort organisée comme un tableau avec un jeu de scène qui indique les déplacements ou gestes des personnages. Sa mort apparaît aussi comme une punition pour permettre le pardon, elle est comme une sainte puisqu’elle est sacrifiée à la vertu. De plus, nous constatons une variation dans l’émotion par des antithèses « ô mon cher amant ». Cette scène est funèbre « la mourante » « s’en est fait », cela nous donnes une impression que la mort est déjà accomplie. Ainsi, par sa mort, la St-Yves fait le bonheur de tous sauf de l’Ingénu. Voltaire décide donc de faire mourir la St-Yves pour faire réfléchir sur la fonction du malheur.

Néanmoins, nous pouvons souligner une théâtralisation de la scène qui met en évidence la tragédie ainsi que le destin de la St-Yves. Nous avons aussi une scène d’attente soit un topos littéraire. De plus nous constatons un coup de théâtre avec le revirement de St-Pouange qui donne la figure même du libertin. Ce roman d’apprentissage nous montre la tristesse de l’Ingénu qu’il arrive à dépasser ainsi il devient éclairé et modéré puis refuse de composer avec une société corrompue « voilà ma réponse », « il déchira la lettre ». Voltaire critique donc l’effet destructeur des jésuites sur les âmes innocentes.

Le conte philosophique se termine sur un proverbe « malheur est bon à quelque chose ». Pour Voltaire il s’agit de montrer à l’aide de parodies et de satires que la société peut évoluée si on exige des Hommes que ce qu’ils peuvent donner. Pour Voltaire il faut que l’individu soit capable à la fois d’analyser ce qui l’entoure et de l’utiliser pour le progrès.

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