Commentaire de la pièce de théâtre Dom Juan de Molière

Commentaire Dom Juan

Le XVIIè siècle est le siècle des Arts et de l'éloquence. Louis XIV règne alors en maître et exerce son pouvoir de monarque absolu. Appelé « Roi Soleil », il fait bâtir un chef d’œuvre d'architecture, le château de Versailles, et s'y installe avec sa cour.

En France, l'époque « classique » est la période de création littéraire et artistique correspondant au siècle de Louis XIV mais en réalité, s'étend jusqu'au siècle suivant.

Le Classicisme est un courant regroupant l'ensemble des ouvrages s’inspirant voir imitant les chef-d’œuvre d'Antiquité gréco-latine des Anciens.

Ainsi, les grands auteurs de l'époque, tel Corneille, Racine, Molière, La Fontaine s'inspirent des Grecs, Ésope, Euripide, et des Latins, Plaute, Virgile.

Cependant, les « imitateurs » gardent dans leurs œuvres une part de l'écriture de leur époque, ce qui leur permet de ne pas réécrire les textes des Anciens.

C'est dans le genre théâtral que se manifeste, dans son éclat, le génie du classique. Molière fait de la comédie un véritable instrument de critique sociale par le rire ; la tragédie s'inspire essentiellement de l'Antiquité et est considérée comme le genre noble. Le théâtre est dirigé par la règle des trois unités (unité de temps, de lieu et d'action) et le respect de la bienséance et vraisemblance fait aussi partie du code d'écriture théâtrale. La tragi-comédie, quant à elle, est le fruit du mélange des genres tragique et comique.

Le XVIIè siècle permet la renaissance de genres oubliés depuis l'Antiquité : la fable de La Fontaine, la satire de Boileau, les lettres de Mme de Sévigné sont autant de genres revisités ; il exclut pourtant la poésie lyrique.

Dom Juan, une œuvre de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, représentée en 1665 s'inscrit dans le genre de la tragi-comédie. C'est une pièce éponyme relatant les aventures d'un libertin. Dom Juan « grand seigneur, méchant homme » n'accepte en effet aucune règle sauf les siennes. Celui qui agit sans contraintes avec les femmes, séduite puis abandonnées, avec la société, sa famille et qui va même jusqu'à remettre en cause les dogmes sacrés de son époque au nom d'une liberté de pensée sera puni.

Pour cette pièce, Molière prend de la liberté avec l'utilisation des règles des trois unités et de bienséance.

Nous pouvons donc voir en quoi le dénouement de la pièce est spectaculaire et en quoi il obéit à une visée morale.

Dans une première partie, nous étudierons l'aspect spectaculaire du dénouement tandis que le contenu de la deuxième partie sera axée sur la visée morale.

Dans les deux dernières scènes, le spectaculaire est symbolisé par l'apparition du spectre et de la statue.

Dom Juan, dans la scène 5, affronte d'abord un « spectre en femme voilée », qui représente toutes les femmes trompées. Cette apparition est l'ultime occasion pour Dom Juan de se repentir « s'il ne se repent ici, sa perte est résolue », mais en grand libertin, il refuse.

Le spectre est aussi une allégorie

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