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Commentaire d'une pièce de théâtre d'Eugène Ionesco

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Par   •  29 Avril 2013  •  1 893 Mots (8 Pages)  •  1 048 Vues

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Eugène Ionesco est un dramaturge de la moitié de XXème siècle, reconnu comme un maitre du théâtre de l’absurde. Sa première pièce, La cantatrice chauve, met en scène des personnages absurdes ainsi une histoire absurde.[résumé] Cette pièce de théâtre est d’ailleurs qualifiée d’anti-pièce. Dans le passage que nous allons étudier nous retrouvons cette caractéristique car la scène finale ne répond pas aux problématiques ainsi qu’aux attentes du lecteur de la pièce. C’est pourquoi nous pouvons nous demander en quoi cette pièce diffère des autres et peut être qualifiée d’anti-dénouement. Pour cela, nous étudierons dans un premier temps en quoi ce dénouement est-il hors du commun, puis nous verrons dans un second temps la construction et la déconstruction du langage qui s’opère dans ce passage.

Tout d’abord nous pouvons constater que le comportement des personnages trouble le lecteur et donne à ce dénouement un caractère sonore et atypique.

En effet, nous pouvons constater que l’intrigue de la cantatrice chauve est réduite à son minimum. Cette dernière comme les personnages semblent tourner en rond, Les Smith et les Martin nous apparaissent comme interchangeables, on peut le remarquer à la page 101 lors de la dernière didascalie de l’œuvre « M. et Mme Martin sont assis comme les Smith au début de la pièce. La pièce recommence avec les Martin, qui disent exactement les répliques des Smith ». Avec ce dénouement le lecteur comprend que les deux couples n’ont pas de réelle consistance et apparaissent comme robotisés. En effet, les personnages nous font penser à des automates et notamment à la page 95 lorsque ces derniers répondent sans se soucier aux répliques des autres par exemple lorsque Mr Smith dit « Les chiens ont des puces, les chiens ont des puces » et que Mme Martin répond alors « Cactus, coccyx ! cocus ! cocardard ! cochon ! ». Avec cet échange, on remarque que la réponse de Mme Martin n’a aucun rapport avec la réplique de Mr Smith. Les personnages se contentent donc de déclarer des mots sans se soucier de leur sens et de leur rapport les uns avec les autres. En cela, nous pouvons dire que les Smith et les Martins agissent comme des automates. Enfin on peut également remarquer que le seul élément vivant dans ce passage est la pendule. En effet, nous pouvons le constater grâce à la personnification présente à la page 93 « Les coups que frappe la pendule sont plus nerveux ». On peut déclarer que ce dénouement est atypique car le seul élément qui parait actif est la pendule. Ceci nous pousse à considérer les personnages comme des automates.

Au-delà du comportement étrange des personnages qui peuvent troubler le lecteur, nous remarquons que ce dénouement est étonnamment bruyant au regard du reste du livre. Effectivement, on peut constater que par rapport au reste livre dont l’intrigue parait assez « plate », le dénouement, lui, est extrêmement bruyant comme on peut le voir à la page 94 avec la didascalie « criant leur répliques ». Tout au long de la scène on assiste à une monté en puissance d’une émotion, d’une folie pour finalement basculer dans le silence avec un retour à la première scène du livre. Ce dénouement apparait relativement fatiguant et agaçant pour le lecteur car en plus de son caractère bruyant, le dénouement ne répond pas à ses interrogations. Tout comme la première didascalie, la plupart des didascalies ont pour rôle de rendre cette scène bruyante. On le remarque à la page 95 quand Mr martin dit ses répliques en « ouvrant grand la bouche » ainsi qu’à la page 100 avec la didascalie qui indiquent que les personnages « hurlent ». on peut également remarquer que la majorité des répliques se terminent par un point d’exclamation comme nous pouvons le voir à la page 97 : « Caïman ! » ou encore à la page 99 : « de l’ail à l’eau, du lait à l’ail ! »[…]. On note aussi qu’il y a beaucoup d’onomatopées comme à la page 95 « Ah oh ah oh ! » ou encore page 99 lorsque Mme Smith imite le train « teuff teuff teuff… ». Nous pouvons d’ailleurs penser que Ionesco n’a pas choisi de manière anodine de faire imiter le train à Mme Smith car c’est un objet très bruyant à imiter et qui accentue, par la même occasion, la part de folie et de cacophonie de cette scène. Cette absurdité présente dans le son comme dans le contenu encourage une montée en puissance de la folie qui s’accroit tout au long de la scène. Nous pouvons le constater lorsque chaque personnage crie mot tour à tour puis ils scandent la même phrase, elle-même formée des mots qu’ils disaient avantà la page 100 et 101 « …………………. ».

On assiste alors à une déconstruction puis une reconstruction du langage avec des personnages automate ce qui est un paradoxe car tout au long du passage on assiste tout d’abord à une construction puis une déconstruction du langage.

Suite à cela nous remarquons que les paroles déclamées par les personnages paraissent relativement incohérentes, ce qui nous fait assister progressivement à une fin du langage qui nous conduit au final à une victoire du son.

Tout d’abord, nous pouvons constater que durant ce passage, les paroles prononcées sont incohérentes. En effet, on

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