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Commentaire d'un poème de Baudelaire

Note de Recherches : Commentaire d'un poème de Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Avril 2013  •  1 149 Mots (5 Pages)  •  906 Vues

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Plan du commentaire

Problématique : En quoi ce texte en prose peut-il être considéré comme un poème ?

I°/ Des effets de poésie dans la prose II°/ Une évocation poétique III°/ Un univers poétique

I- Des effets de poésie dans la prose

Il s’agit d’un poème en prose qui se compose de paragraphes (7) et ne s’appuie pas sur des vers ou des rimes.

Pourtant, on note des effets de poésie. Ainsi, on remarque une boucle entre le début et la fin du poème par la répétition de la structure « Laisse-moi » + verbe à l’infinitif + adverbe « longtemps » + « souvenirs », boucle qui permet d’entourer le poème dans un effet à la fois d’évocation (le souvenir), d’invocation (« laisse-moi ») et de rimes. Cette boucle est redoublée par l’anaphore du « dans » aux 3e, 4e et 5e paragraphes, anaphore qui permet d’introduire un effet rythmé de répétition, à défaut de rimes.

L’image de la boucle se construit cependant sur des oppositions entre les verbes : « respirer » / « mordre » et les souvenirs : « secouer » / « manger », permettant d’opposer l’action, ce que fait le verbe, à la rêverie, à ce que constituent les souvenirs. Il s’agit dès lors de noter par le verbe, donc l’écriture poétique, ce que l’imagination reconstitue.

Un même rapport s’observe avec la répétition de « tout ce que », qui renvoie à un « tout », une quantité, contenue dans un peu, un « ce » indéterminé. Cette répétition nous renvoie au thème principal du poème, la chevelure, rappelée au début de chaque paragraphe, comme un leitmotiv ou un thème musical.

La chevelure, enfin, apparaît aussi sous le jeu des métaphores, chevelure-océan du quatrième paragraphe.

Ainsi, même en prose, le poème apparaît comme tel par l’utilisation des figures de styles autour d’un thème lui aussi poétique.

II- Une évocation poétique

1- sens et sensualité

Tous les sens sont en effet évoqués, chacun d’entre eux renvoyant à un univers particulier très marqué par la sensualité.

L’odorat, « respirer », « odorant », « parfum », « parfumée », « odeur », se rapporte tout d’abord à la chevelure, puis touche à la sensualité « peau humaine ». Elle renvoie également aux paradis artificiels, à ce qui est du domaine de l’extase.

La vue permet également de distinguer les « grandes mers », « espace » + « bleu et plus profonds ». En fin de poème, elle permet à « l’infini de l’azur tropical » de « resplendir ». Le poème évolue d’un élément distinct « tout ce que je vois (…) dans tes cheveux » vers un périmètre de plus en plus grand.

L’ouïe est peu représentée et se concentre sur l’activité poétique, « entend », « chants mélancolique ». Elle permet également le voyage intérieur.

Le toucher : fraîcheur et chaleur s’opposent, entre eau de source et foyer ardent. Les contacts de même oscillent entre dureté, caresses et mouvements du roulis. De ce qui constitue le rapprochement, on passe ainsi à un mouvement plus ample qui intègre le voyage.

les goûts enfin, qui nous renvoient aux « fruits », puis à l’action de « mordre », « mordiller » ou « manger », avec une allitération en « m » qui figure le mâchouillement.

Le poème, par son évocation des cinq sens et la forte présence de la sensualité permet ainsi à sa forme d’épouser son contenu, comme un redoublement de la sensualité à l’évocation des sens.

2- La chevelure

Cette sensualité est maintenue autour

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