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Commentaire d'un extrait de la pièce de théâtre La Colonie Scène XIII de Pierre De MARIVAUX

Mémoire : Commentaire d'un extrait de la pièce de théâtre La Colonie Scène XIII de Pierre De MARIVAUX. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Novembre 2014  •  730 Mots (3 Pages)  •  4 809 Vues

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Dans ce commentaire, nous étudierons un extrait de la scène XIII de la pièce de théâtre "La colonie" de Pierre de MARIVAUX, un homme de lettres du siècle des lumières né en 1688. L'amour et ses facettes sont sa spécialité mais écrit deux pièces de théâtre dont "La colonie" en 1750 où les femmes auront un rôle prépondérant. Nous verrons comment la scène et le dialogue permettent de faire un vrai débat politique. Pour cela nous étudierons dans un premier temps le dynamisme de la scène, dans un second temps, nous montrerons comment le comique fait avancer la cause des femmes, puis dans un dernier temps nous étudierons le vrai débat politique qui se profile à la fin.

Nous pouvons remarquer qu'il y a une progression vers la polémique. Il y a des niveaux de langue différents quand par exemple Mme. Sorbin dit "c'est que nous n'avons pas la langue assez bien pendue" et Arthénice dit la même chose mais avec un tout autre niveau de langue "... on ne nous disputera pas le don de parole". Les femmes dominent les hommes car elles ont plus de répliques. L'entraide des deux femmes aux lignes 25 à 27 nous montre leur réaffirmation et leur complémentarité. On peut également constater qu'elles se battent avec leur propre arme qui est la parole. Des gens de tous bords se retrouvent ensemble. A la fin du texte on remarque que la sortie des deux compagnes est spectaculaire car Arthénice donne un ultimatum à Hermocrate et Timagène "...prenez votre parti,

nous vous donnons encore une heure, après quoi la séparation est sans retour" , "suivez-moi, Mme Sorbin, sortons" et elle leur répond "Notre part d'esprit salue la vôtre".

Le discours direct, amusant, naïf mais combatif de Mme Sorbin fait parti des aspects comiques de l'extrait, ainsi que la réaction des hommes. L'épisode du pistolet avec lequel elle dit avoir tué un perroquet est également inclus. On remarque aussi l'allusion aux cornes pour parler des cocus. MARIVAUX utilise des noms grecs, c'est un symbole évocateur. La situation se renverse et ce sont les hommes qui sont sommés de réfléchir quand Arthénice leur donne l'ultimatum à la ligne 53 'nous vous donnons encore une heure". La discussion semble partir de la réponse qui leur est faite "A rien, comme l'ordinaire" (ligne 4). La scène se termine par une sorte de pied de nez lancé par Mme Sorbin qui interprète à sa manière le discours précédent. Il y a du comique de situation quand les hommes sont hébétés, ahuris "D'épée, madame?" à la ligne 17, incapables de réagir "Madame..." ligne 42. Nous observons pourtant une invitation à la ligne 43 "profitez-en". Jamais, au cours de la scène, Arthénice ne se départira de son sérieux. On observe que par un gracieux trait d'humour, le bonnet carré va se trouver ridiculisé et pour le première fois le ton devient menaçant "Et qu'est-ce que c'est qu'un bonnet carré, Messieurs ?" ligne 31.

Les femmes osent tenir tête aux hommes en ce qui

concerne les inégalités entre hommes et femmes. L'inégalité dans le mariage est également évoqué par Arthénice "C'est que le mariage qui se fait entre les hommes et nous

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