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Commentaire composé sur l'incipit de "La part des flammes"

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Par   •  15 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  842 Mots (4 Pages)  •  611 Vues

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Les fait-divers ont souvent été une grande source d’inspiration pour des auteurs, comme par exemple ce fut le cas pour Le Rouge et le Noir de Stendhal.

C’est en s’inspirant du fait-divers de l’incendie du Bazar de la Charité survenu le 4 mai 1897, que l’auteure de veine réaliste Gaëlle Nohant écrivit son roman La part des flammes, publié en 2015.

Ce passage du livre relate la scène de l’incendie du Bazar de la Charité, le déclenchement du feu et la façon dont les différents acteurs de la scène y réagissent.

Ainsi, nous nous demanderons en quoi Gaëlle Nohant propose-t-elle un traitement particulièrement dramatique de ce fait-divers.

Dans un premier temps, on s’intéressera au réalisme de la représentation de ce fait-divers, puis, dans un second temps, on étudiera les personnages au cœur de la tragédie.

Cet incendie est représenté par une scène infernale avec le topos du feu, on retrouve ainsi des mots compris dans le champ lexical du feu à de nombreuses reprises tout au long du passage : « fumée » (p106) ; « le goudron enflammé » (p107) ; « l’intensité de la fournaise » (p108).On peut aussi dire que le topos du feu est très important dans ce roman grâce à son titre « La part des flammes » qui, sans évoquer le fait-divers du Bazar de la Charité rappelle le feu.

Le phénomène du déclenchement du feu est très exploité : il y a tout d’abord une allitération en [s] : « soudain » ; « espace » ; « saisissement » qui évoque un son doux du feu, un crépitement, suivie d’une allitération en [f] : « effroi » ; « feu » qui se poursuit dans la suite du passage qui suggère le feu ayant pris de l’ampleur. Ces deux allitérations successives suggèrent donc le départ du feu puis l’embrasement.

L’avancée du feu est inexorable : « Les flammes […] avalant les teintures, les toiles peintes, les frises des splendides décors médiévaux » : il s’agit d’une accumulation de COD de ce que le feu consume avec des expressions de plus en plus longues, ce qui marque son avancée.

Ensuite, le réalisme de cette représentation est marqué grâce à la présence de personnages ayant vraiment existé mêlés aux personnages uniquement fictifs : « Elle respira profondément, sans lâcher la main de la duchesse d’Alençon » ; « des cercles catholiques ouvriers ». Egalement, « Elle entendit […] le duc d’Alençon faire un appel au calme, expliquer que tout le monde aurait le temps de sortir. » qui rappelle les valeurs chevaleresques de la noblesse. L’incendie dans le roman se déroule au même endroit que le véritable incendie du Bazar de la charité : « barrant l’accès à deux issues sur la rue Jean-Goujon ».

Nous allons maintenant étudier les personnages au cœur de cette tragédie humaine.

Dans un premier temps, la dramatisation de la scène est très marquée par la foule et sa réaction. On relève le champ lexical de la peur : « saisissement » ; « effroi » ; « peur » puis plus spécifiquement celui du cri : « cri » « hurlements » ; « suppliques » qui montre les réactions des personnes présentes qui suscitent un effet dramatique. Dans le passage « les bavardages se changent en hurlements », il y a une métonymie, les bavardages sont en fait les personnes qui bavardent. Cela les déshumanise et entraîne

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