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Commentaire composé "Roman" de Rimbaud

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Par   •  26 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  1 173 Mots (5 Pages)  •  3 783 Vues

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        Arthur Rimbaud est un poète français du XIXe siècle né en 1854 à Charleville, dans les Ardennes. Son père militaire, part, tandis que sa mère éduque ses enfants avec rigueur. Rimbaud n'a alors que six ans. Au collège c'est un élève brillant qui se révèlent fort doué en poésie. Georges Izambard, son professeur de rhétorique l'encourage à continuer dans cette voie. Malgré plusieurs fugues, le jeune Rimbaud parvient à recopier ses poèmes et de les envoyer au poète Paul Demeny. Rimbaud est en pleine révolte, c'est « le dérèglement de tous les sens ». Il rencontre Paul Verlaine à qui il présente son poème « le bateau ivre ». Un amour fou se noue alors entre les deux poètes. Mais par la suite le couple se déchirera. Pendant cette période Rimbaud aura écrit le recueil Illuminations, publié en 1875, et Une saison en enfers en 1873. Après de longs voyages à travers l'Europe, le jeune poète n'écrira plus une ligne. Il commence à faire du commerce, mais, ruiné, il se met au trafic d'armes. En 1891 un médecin diagnostique une tumeur cancéreuse. Son cancer se généralise il succombe le 10 novembre cette même année, à trente-sept ans. Le recueil Les cahiers de Douai, in Poésie rassemble des poèmes de Rimbaud, écrits dans les années 1870 ~ 1872. Le poème « Roman » en fait partie. Ces huit quatrains évoquent un adolescent à la fin du printemps, en juin. Il s'agira d'examiner comment le poète arrive à nous faire partager sa première expérience amoureuse. Nous montrerons le cadre de la rencontre, puis l'évocation ironique des premières amours.

        Dans son poème, Rimbaud évoque que sa rencontre se passe « un bon soir » de juin, la fin du printemps et le début de l'été. Le « voyant » parle de l'endroit où son aventure se déroule. En effet, il parle de « tilleuls verts » (v.4), « cafés tapageurs » (v3), ou encore « la ville n'est pas loin » (v.7). On voit apparaître une envie d'ailleurs chez lui. C'est pourquoi, il se rend sur la « promenade » (v.4), lieu idéal pour des rencontres romantiques. On peut remarquer que Rimbaud fait référence à sa ville dans les deux premiers quatrains. Ainsi Charleville est décrite comme une ville de province avec des « cafés » (v.3), où il fait bon vivre: « Un beau soir, foin des bocks et de la limonade, des cafés tapageurs aux lustres éclatants ! » (v.2-3)  Rimbaud nous décrit une autre facette de cette ville, plus calme : la « promenade ». C'est pour lui, un lieu calme où l'on s’isole, comme on peut le voir au vers 6 « qu’on ferme la paupière », même si « la ville n'est pas loin » (v.7). Il y a un effet d’insistance sur la beauté de cette promenade avec la répétition au vers 5 de l’adjectif « bon ». Son aventure se passe en fin de journée. En effet on observe le champs lexical de la soirée avec « soir » (v.2), « l'air doux » (v.6), « étoile » (v.11). C'est un cadre tout à fait idyllique pour des rencontres. Le poète est en éveil.        

        Dans son poème, « l'Homme au semelles de vent » évoque ses sensations. En effet, quatre sens sont sollicités. Tout commence au vers 5 avec l'odorat : « les tilleuls sentent bon », « parfum de vigne, et des parfums de bière » au vers 8. Puis, vient l’ouïe au vers 3 : « des cafés tapageurs aux lustres éclatants ! » et « l'air est chargé de bruits » (v.7). Au fil du poème le bruit s'évade et laisse place à la tranquillité. Mais, au vers 29, ce dernier revient, avec le retour du poète « aux cafés ». Rimbaud évoque rapidement au vers 15, le toucher : « sent aux lèvres un baiser ». Ce sens n'est pas développé car il n'y a eu aucuns contact entre la « demoiselle aux petits airs charmants » et l'adolescent. Cependant, la vision intervient à plusieurs reprises avec son champ lexical : « aperçoit » au vers 9, et « clarté » au vers 18. Mais tous ces sens deviennent soudainement absents au début du dernier quatrain. Rimbaud vient d'être quitté par son premier amour. En vérité, c'est une évocation ironique des premières amours qui plane sur le poème.

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