Commentaire composé - Quand vous serez bien vieille de Ronsard

INTRODUCTION

Ce sonnet s’intitule « Quand vous serez bien vieille », extrait des Sonnets pour Hélène de Pierre de Ronsard  (1578). Ce sonnet parle des regrets que pourraient avoir Hélène lorsqu’elle sera plus âgée, selon Ronsard qui est un des poètes français les plus importants du xvie siècle. Or nous pouvons nous demander comment avec ce poème, Ronsard essaie-t-il de séduire Hélène tout en la décrivant de manière presque péjorative avec une technique de séduction contradictoire.

Nous verrons dans un premier temps comment le poète décrit la femme évoquée dans le poème, puis dans un second temps comment le poète se décrit lui-même.

PREMIÈRE PARTIE

Premièrement, Ronsard décrit sa bien aimé dans le futur, en d’autres termes, quand elle sera vieille. Il indique qu’elle aura une vie monotone par la phrase :

« Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,

Assise auprès du feu, dévidant et filant » (v. 1 et 2)

Ou encore avec :

« Vous serez au foyer une vieille accroupie ».(v. 11)

Non seulement, ces deux phrases montrent que Ronsard à une vision presque mauvaise de Hélène étant vieille, en effet, il veut accentuer le fait que Hélène s’ennuiera sans lui. Mais aussi, Ronsard, avec l’utilisation de participes présents, souligne la monotonie du quotidien d’Hélène.

Par la suite, Il indique à Hélène qu’elle doit profiter de sa jeunesse, dans la mesure où il dit :

« Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie » (v. 14)

D’une part, Ronsard donne de l’importance à ce vers, étant donné que c’est lui qui clôture son poème, d’autre part, c’est aussi une métaphore dans but de valoriser ce vers lors de son discourt.

En dernier lieu, il incite Hélène à vivre le temps présent autrement dit, d’accepter ses avances.

SECONDE PARTIE

D ans un second temps,

le poète parle de lui mort, dans le futur. Il le montre avec :

« Je serai sous la terre et fantôme sans os

Par les ombres myrteux je prendrais mon repos » (v. 9-10)

En effet l’auteur parle de lui dans le poème mais ne se décrit pas réellement de manière ni méliorative, ni péjorative. Cependant il veut montrer qu’il est bien présent pour parler d’Hélène mais sans réellement apparaître.

Il est omniprésent durant tout le sonnet grâce aux pronoms personnels à la première personne qu’il dispose tout au long du poème : « mes vers », « me », « mon nom », etc.

Deuxièmement,  en parlant de lui-même mort, il veut probablement faire comprendre le caractère éphémère du temps en disant à Hélène que il va rapidement mourir et que plus vieille, elle regrettera de ne pas l’avoir aimé étant jeune.

En revanche, par les mots : « louange immortelle », Ronsard indique les vœux qu’il fait à Hélène en disant qu’il bénie son nom de louange immortelle, c’est à dire que son amour pour elle ne s’éteindra jamais.

D’ailleurs, nous pouvons souligner que Ronsard s’auto-gratifie durant le poème, tout d’abord par son omniprésence constante avec les pronoms personnels à la première personne mais aussi en utilisant le champs lexical de la religion : « célébrait », « bénissant », « louange         immortelle », « myrteux ».

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