Commentaire britannicus cas

Au XVIIe siècle ,un nouveau genre fait son apparition, le classicisme. Parmi les auteurs attaché a cette période ,on retrouve le celebre auteur, Jean Racine. Ce dramaturge , contemporain du roi Louis XV dont il a attisé l’admiration, se retrouve très tôt orphelin et se fait par la suite élevé dans un milieu janséniste. Curieux et soucieux de réussir, il opte pour une vie mondaine à Paris. Dans cet univers, il s’oriente vers la littérature ou il connait tout d’abord un échec avec Thebaide puis un énorme succès avec sa pièce la plus celebre ,Phedre. C’est en s’illustrant dans sa spécialité qu’il rédige sa première tragédie romaine, Britannicus en 1669. En respectant la règle des 3 unités,Racine transforme des faits historiques en véritable tragédie aussi plaisante qu’instructive . Dans cette oeuvre qui retrace le parcours despotique de l’empereur Néron, il lie horreur et amour. Dans la scène II de l’acte II qui met en jeu Neron et Narcisse ,on découvre la duplicité et la traitrise et certains sentiments sont mis a nu. L’elevement  de Junie participe a la divulgation d’une nouvelle face jusqu’alors cachée de Neron. Mais comment Neron réagit il a la vu de Junie? Et dans quel univers règne t il? Nous évoquerons dans un premier temps le tableau d’un coup de foudre puis nous nous intéresserons à la cruauté et a la manipulation que l’auteur fait ressortir dans cet univers.

Dans cet acte II, Néron éprouve étrangement un sentiment d’amour traduit par un coup de foudre qui emporte Neron jusqu’a l’extase. Cet amour manifesté lors de la confrontation avec Junie montre tout d’abord la manière dont il perçoit la jeune femme comme le montre les expressions tels que « je l’ai vue » v 387,et « ravi d’une si belle vue », v.395, qui relèvent d’un champ lexical de la vue. Cette description autour de ce champ lexical alimente l’idée que Néron n’éprouve pas des sentiments louables car il n’aime sa captive que pour son image,renforcé d’ailleurs par un second champ lexical, celui de la beauté dans lequel on retrouve « belle »; et « Beauté ».Le lecteur à ainsi l’impression de se trouver face a un tableau. Celui-ci donne un effet de contraste et d’ambigüité à la scène. Enfin, l’amour de Néron pour Junie est caractérisé par la diérèse« curi/eux “. Ainsi grâce a cette description méliorative de Junie, l’auteur met en avant un Néron tétanise et hypnotise par la vue de cette jeune femme.

       Ce cliché de Junie mais aussi la réaction de l’empereur, manifestent une fascination pour la captive.Ce sentiment d’amour est entre autre la cause de l’absence du contrôle de soi du despote qui ce traduit par un mutisme de la part de ce dernier , mit en valeur par l’opposition entre sa volonté “j’ai voulu lui parler” et la réaction de son corps “ma voix s’est perdue”, traduit par le sens figuré du verbe. Dans ce bouleversement profond on note la passivité de Neron visible notamment grâce a “immobile” ou le participe passe accentue cette position d’inactivité renforcée d’ailleurs par la présence d’un complément d’agent “long etonnement”v 387 qui participe aussi a cette atmosphère de stupeur. Ce champ lexical de la passivité atteint son point d’aboutissement aux vers 405 et 406: « occupé/fermer », ces rimes à l’hémistiche accentuent l’obsession de Néron qui se manifeste même par une insomnie. L’impossibilité en outre d’aller voir Junie comme le met en lumière “son” et “mon” a travers les termes possessifs ,accentue la distance entre les deux personnages. Cette impossibilité se retrouve pareillement lorsque le tyran essaye de déterminer les raisons de son ravissement visible au moyen de la négation “Je ne sais ” v.391.C’est accablé de cette douce langueur ,que Néron fait ici preuve d’une passion tortueuse et excessive.

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