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Commentaire acte I scène 4 Andromaque

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Par   •  21 Février 2019  •  Commentaire de texte  •  5 406 Mots (22 Pages)  •  20 141 Vues

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Commentaire Acte I, scène 4, Andromaque de Jean Racine

Correction de l’introduction et du 1er axe

INTRODUCTION (j’ai souligné le rappel des étapes mais elles ne doivent pas apparaître lorsque vous rédigez votre devoir seulement sur votre brouillon !) Commencez chaque partie par un alinéa.

Situation (présentation auteur, œuvre, contexte culturel et historique, courant ou mouvement littéraire, etc.) :

Au XVIIe siècle, Louis XIV, fervent admirateur des arts, contribue à promouvoir le théâtre et fait de son siècle, le Siècle d’Or du Théâtre. Cette époque est soumise à un idéal esthétique : le Classicisme. Nicolas Boileau dans son Art Poétique remet au goût du jour les règles d’Aristote (la règle des trois unités, la règle de la Vraisemblance et de la Bienséance). Il impose alors ces contraintes formelles aux dramaturges. Ainsi des auteurs comme Corneille ou Racine sont contraints de les respecter sous peine d’être censurés. Jean Racine (1639-1699), reconnu pour la pureté de sa langue et l’éclat de ses alexandrins, s’assure un succès rapide auprès du public comme du roi dont il deviendra l’historiographe en 1677.(Présentation de l’œuvre en question (type de texte - genre – registre – thème)Andromaque est sa première pièce ; elle a été représentée pour la première fois en 1667. Dans cette pièce au registre tragique, l’amour est un motif de chantage, de haine et de mort. Après la guerre de Troie, Andromaque, la femme d’Hector, devient la captive de Pyrrhus (fils d’Achille qui a tué Hector). Pour sauver son fils, Astyanax, dernier survivant de la puissante Troie, Andromaque va s’exposer à un terrible dilemme : épouser Pyrrhus et sauver son fils ou rester fidèle à Hector et le condamner.

Présentation de l’extrait (ici rappel de la situation dans l’Acte et dans la scène) :

Dans cette scène, Acte I, scène 4, Pyrrhus vient voir Andromaque afin de lui faire part de la volonté des Grecs : leur livrer Astyanax. Il profite de la situation d’urgence, due à l’arrivée d’Oreste, pour proposer à Andromaque son amour et son appui. Pour elle, il est prêt à refaire la guerre dans le camp de ses ennemis et contre ses anciens alliés. Il est prêt à renier tout ce qu’il est.

Problématique (soit en utilisant le type interrogatif ou déclaratif) :

Nous verrons comment cette déclaration d’amour masque une horrible stratégie.

Annonce du plan (toujours de manière claire et fluide) :

Dans un premier temps, nous analyserons les différents visages d’un Pyrrhus se livrant au chantage amoureux. Puis, dans un deuxième temps, nous étudierons les positions d’une digne Andromaque, qui ne s’y laisse pas prendre. Et enfin, dans un troisième temps, nous verrons à quelle issue tragique conduit cet échange.

On saute DEUX lignes entre l’introduction et le développement.

II]Un chantage amoureux (le titre n’apparaît pas !)

  1. Un Pyrrhus guerrier (Vous commencerez votre rédaction après avoir marqué un alinéa pour votre première sous-partie. Vous commencez votre 1er axe par une phrase d’introduction présentant l’idée principale de l’axe)

Pyrrhus, pour arriver à ses fins, va user de différents arguments en commençant par offrir à Andromaque son amour, sa vie et son bras de guerrier avant de se trouver à cours d’idées et de devoir en arriver au chantage. Dans l’hypothèse où les Grecs voudraient attenter à la vie d’Astyanax, Pyrrhus offre de le protéger par amour pour Andromaque (v.289 à 296). C’est une hypothèse (subjonctif imparfait) « Mais dussent-ils », « coutât-il », « Dussé-je ».Dans ce cas, Pyrrhus mettra au service d’Andromaque ses talents de guerrier : « Je ne balance point, je vole à son secours » (v.287), « En combattant pour vous (…) » (v.295). Il est prêt à tout, même à perdre la vie : « Je défendrai sa vie aux dépens de mes jours » (v.288). Il met en valeur les dangers qu’il est prêt à encourir pour elle et, pour cela, il utilise l’hyperbole : « Tous les Grecs m’ont déjà menacé de leurs armes », « avec mille vaisseaux », « ces périls », « haï de tous les Grecs, pressé de tous côtés ». Pyrrhus a ainsi l’illusion qu’il peut défaire le mal qu’il a fait, se racheter auprès d’Andromaque MAIS même s’il sauve Astyanax, il n’en reste pas moins le fils du meurtrier d’Hector. Enfin, il évoque la guerre de Troie qu’il est prêt à refaire du côté des Troyens pour se faire aimer d’Andromaque « Coutât-il tout le sang qu’Hélène a fait répandre / Dussé-je après dix ans voir mon palais en cendres » = Pyrrhus considère, à présent, les Grecs comme ses ennemis car il aime Andromaque alors que c’étaient ses alliés « Nos ennemis communs devraient nous réunir » (v. 324). Pyrrhus va jusqu’à vouloir rendre à Astyanax en sa personne un père et a l’idée folle de reconstruire Troie qu’il a lui-même contribué à détruire : « Je vous rends votre fils et je lui sers de père ; / Je l’instruirai moi-même à venger les Troyens…Votre Ilion encor peut sortir de sa cendre ; / Je puis, en moins de temps que les Grecs ne l’ont pris, / Dans ses murs relevés couronner votre fils ». (v.326-332).

  1. Pyrrhus en proie au supplice de l’amour (Vous marquez un alinéa pour introduire votre deuxième sous-partie mais vous ne sautez pas de ligne !!!!!)

C’est au nom de l’amour qu’il a pour elle qu’il est prêt à rompre son alliance avec les Grecs et à se retourner contre eux. Et cet amour il le lui déclare : « Je vous offre mon bras », « un cœur qui vous adore », « ces périls où je cours pour vous plaire », « un cœur que vous me retenez », « qu’un seul des soupirs que mon cœur vous envoie » = métonymie, métaphore galante, etc. Il se peint comme une victime. Il dit souffrir horriblement du refus d’Andromaque. Son amour est un supplice et peu à peu, il met en place une inversion des rôles. Andromaque n’est plus la captive mais règne sur lui (métaphore galante), au détriment d’Hermione : « Le sort vous y (en Épire) voulut l’une et l’autre amener : / Vous, pour porter des fers, elle pour en donner / Et ne dirait-on pas (…) / Qu’elle est ici captive et que vous y régnez » (v.347-353). DC il peint Andromaque comme une reine et se peint lui-même comme prisonnier de son amour pour elle. Il est la « proie » des remords qu’elle lui inflige. Il est « vaincu, chargé de fers » (v.319). « Brûlé de plus de feux que je n’en allumai », « Tant de soins, tant de pleurs, tant d’ardeurs inquiètes », « combien de remords » = usage de l’hyperbole, et l’anaphore de « tant de » qui amplifie sa souffrance et vise à culpabiliser Andromaque afin de la faire fléchir. Il fait un parallèle entre le mal qu’il a fait pendant la guerre de Troie et le mal qu’elle lui fait : « Je souffre tous les maux que j’ai faits devant Troie », « Sans doute, Et la Phrygie / Cent fois de votre sang a vu ma main rougie / Mais que vos yeux sur moi se sont bien exercés ». (v.313-318). Par cette tournure concessive « sans doute », « mais », Pyrrhus admet le mal qu’il a fait mais montre aussi à quel point il souffre aujourd’hui.  Il espère ainsi annuler sa dette envers Andromaque et se faire pardonner. Comme si son chagrin d’amour équivalait au massacre de Troie. Enfin, il l’accuse d’être plus cruelle que lui : « Hélas ! Fus-je jamais si cruel que vous l’êtes ? » (v. 322)

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