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Commentaire Sur le roman Bel-Ami de Guy de Maupassant

Fiche de lecture : Commentaire Sur le roman Bel-Ami de Guy de Maupassant. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  19 Février 2015  •  Fiche de lecture  •  1 442 Mots (6 Pages)  •  783 Vues

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Bel-Ami est un roman d’apprentissage réaliste voire naturaliste écrit par Guy de Maupassant en 1885. Le personnage principal Georges Duroy est un jeune homme modeste de province qui monte à Paris pour faire fortune. Au fil de ses expériences il fera très vite le choix de se hisser en haut de la hiérarchie sociale en choisissant la voie facile du journalisme et l’intercession des femmes. Anti-héros romanesque Georges Duroy possède tous les traits de la figure naissante de l’arriviste, sous le Second Empire.

Le texte qui nous intéresse se situe à la fin du roman. C’est un excipit qui a pour but de clore l’histoire et de conclure sur une époque, celle de la fin du 19ème siècle. Georges DUROY s’est frayé un chemin sur l’échelle sociale grâce à ses deux maîtresses mais surtout en se mariant avec la fille de son patron, directeur de la Revue Française, Melle WALTER. Ce passage décrit la cérémonie du mariage en question qui achève de couronner notre héros au statut de baron Georges Du Roy.

Je vais maintenant procéder à la lecture de ce texte…

Pour analyser ce texte nous nous demanderons en quoi ce passage de fin de roman achève de nous dresser un portrait cynique et pessimiste de Georges Duroy devenu Georges Du Roy, anti-héros romanesque ?

Nous décrirons dans un premier temps la cérémonie du mariage entre sacrement et couronnement (I) ; puis, nous décrirons le portrait de Georges Duroy une figure confirmée de l’arriviste (II) ; enfin, nous évoquerons la caractérisation de cette fin de roman (III).

I – La cérémonie du mariage entre sacrement et couronnement

1- Le sacrement du mariage décrit sur un ton ironique

La liturgie du mariage est décrite avec ironie pour dénoncer l’hypocrisie et la fausse dévotion de Georges DUROY. Notons à cet effet les périphrases satiriques suivantes : « le sacrifice divin » pour caractériser la communion ; « l’homme-Dieu » pour parler de Jésus ; on retrouve également l’encens symbole de la prière qui monte, il représente également l’odeur du royaume céleste.

2- Un mariage de raison, entre profanation et mésalliance

Il y a une antithèse entre le lieu sacré de « l’Eglise » et le manque de valeurs de Georges DUROY qui fait semblant d’être sincère et croyant : L 4 « il se sentait en ce moment presque croyant ».

Georges DUROY ne prête pas attention à sa nouvelle épouse, elle est quasi inexistante dans ce passage. Il ne pense qu’à la réussite sociale que ce mariage lui procure : L5 « plein de reconnaissance pour la divinité qui l’avait ainsi favorisé » ; il n’éprouve aucun sentiment amoureux pour Suzanne, elle ne représente pour lui que l’instrument d’une ascension sociale.

Il réserve ses sentiments amoureux pour Mme de Marelle L12 « Soudain, il aperçut Mme de Marelle … elle était jolie, élégante avec son air gamin » ; la focalisation interne trahit ici le regard de Georges Du Roy et la nature de ses sentiments. L20 « Leurs yeux se rencontrèrent, souriants, brillants, plein d’amour » : il s’était déjà entendu avec elle pour qu’elle devienne sa maîtresse après son mariage. Le mariage de raison est donc une convenance bourgeoise auquel il satisfait pour assoir son ascension sociale.

Ce mariage apparaît ainsi comme une mésalliance tant les intentions et les valeurs morales de Georges Du Roy dénotent avec la naissance et la richesse de Suzanne Walter. En témoigne le traitement ironique signalé plus haut de la cérémonie du mariage.

3- Le sacrement royal de Bel Ami

Il y a une métaphore filée entre le sacrement chrétien du mariage et le sacre royal. L’encens de la cérémonie renvoie tant au sacrement du mariage qu’au sacre royal ; L2 « L’homme-dieu descendait sur la terre pour consacrer le triomphe du baron Georges Du ROY » : il y a une triple analogie entre le mariage, la communion avec le christ et le couronnement royal. En se mariant Bel Ami devient un aristocrate.

L8 « Georges, affolé de joie se croyait un roi qu’un peuple venait acclamer ». Georges possède désormais un nom à particule et se prénomme « Georges Du ROY » L32. Il est acclamé par la foule « Le peuple de Paris le contemplait et l’enviait ». Il n’est plus un homme dans la foule comme au début du roman mais celui qui est admiré par la foule.

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