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Commentaire Sur L'entrée De L'héroïne Dans le roman La Princesse De Clèves de Madame de la Fayette

Note de Recherches : Commentaire Sur L'entrée De L'héroïne Dans le roman La Princesse De Clèves de Madame de la Fayette. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  15 Avril 2013  •  1 817 Mots (8 Pages)  •  1 712 Vues

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a) Contexte :

Mme de La Fayette (1634-1693) = Marie-Madeleine PIOCHE de LA VERGNE

Famille érudite protégée par Richelieu. A 18 ans elle est une « incomparable précieuse » c'est-à-dire une femme d’esprit qui sait rester discrète sur l’étendue de ses connaissances.

1649 sa mère épouse en deuxième noces Renaud de Sévigné dont elle est elle-même amoureuse.

En 1655 elle épouse le comte de La Fayette. Se retire sur ses terres d’Auvergne. Tombe malade. Doit rentrer à Paris en 1658.

Elle devient amie alors avec plusieurs personnalités de l’époque dont Mme de Sévigné et La Rochefoucauld avec qui elle aura même des relations intimes.

Elle fréquente la cour de temps en temps grâce à Henriette d’Angleterre, belle-sœur de Louis XIV (elle appartiendra même à la Cour de Versailles en 1669)

Ecrit avec Huet La Princesse de Montpensier, avec Segrais, Traité sur l’origine des romans, enfin avec Henriette d’Angleterre, l’Histoire de Mme Henriette d’Angleterre.

1678 elle publie La Princesse de Clèves sans signature : débats passionnés s’ensuivent.

La Rochefoucauld puis son mari meurent (1680 et 1683) : elle se retire en solitude tout en continuant d’élever ses deux fils, et en ayant quelques missions diplomatique avec Souveraine de Savoie (son amie : Jeanne-Baptiste de Nemours)

Rédige alors Les mémoires de la Cour de France (1688-1689)

1693 meurt sans avoir dit si elle était bien l’auteur de ses livres.

[ Qui a écrit la Princesse de Clèves ? oublié sous l’anonymat. Très vite les contemporains y voient l’œuvre conjointe de La Rochefoucauld et de Mme de La Fayette. Elle récuse mais admet beaucoup plus tard qu’elle peut en être l’auteur. Aujourd’hui plus personne n’en doute. Pourquoi aurait-elle caché ce qu’elle a commis ?

-social : une grande dame à l’époque ne peut s’avouer l’auteur d’un roman sans déchoir

- social : pour jouer, pour goûter tous les commentaires et les effets (malicieux dédoublement de personnalité ?)

-scandale : peut-être s’est-elle inspirée d’un événement vrai qui serait arrivé dans la très haute société, peut-être dans la famille royale : elle lui fallait garder le secret. L’anonymat de la publication rendait encore plus difficile l’identification des protagonistes. ]

C’est en tout cas cette femme du XVII°s qui écrit un roman de fiction dont le contexte se situe au XVI°s, une époque en tout point comparable avec celle de l’écrivain sauf en ce qui concerne l’esprit, l’ambiance, plus inquiète au XVII° que cent vingt ans avant (cf le cours sur l’Histoire)

[Ce qu’il faut retenir ?]

La Princesse de Clèves est un roman qui débute par une présentation de la Cour de Henri II en fin de règne (1558). Eclat magnifique. Autour du roi : Diane de Poitiers (alias Mme de Valentinois) sa favorite tolérée par Catherine de Médicis (la reine), une galerie de princes et de princesses qui font une fête perpétuelle. Dans ce groupe ressortent : Le Prince de Clèves (Bravoure et modération) et le duc de Nemours (chef-d’œuvre de la nature) qui est un grand séducteur. Mais cette cour est divisée (par le jeu de Mme de Valentinois) : les ambitions séparent et se font sentir notamment pendant les mariages. On apprend qu’Elisabeth, reine d’Angleterre, éblouie par la réputation du Duc de Nemours songe à l’épouser.

b) Lecture

c) Introduction au commentaire :

Mais voici qu’entre en scène une exceptionnelle beauté [« il parut alors »] : Melle de Chartres, l’un des plus riches partis du Royaume. Le portrait arrive juste après le tableau général de la cour d’Henri II. Il marque l’entrée en scène de celle dont le lecteur doit comprendre qu’elle est l’héroïne.

C’est cette scène que le texte que nous étudions expose. On constate que le plan du texte est inégal dans ses parties : Deux lignes et demie de « captatio benevolentiae », 4 lignes sur les origines nobiliaires de la jeune fille, 11 lignes sur son éducation, 7 lignes sur le regard portés sur elle par les autres.

On peut se demander quel est le regard de Mme de La Fayette sur cette héroïne : on voit déjà que par la longueur de son développement c’est sur l’éducation de la jeune fille qu’elle s’arrête surtout. Est-ce cette éducation qu’elle approuve ou bien au contraire la condamne-t-elle ? Quelles sont les fonctions de ce portrait ?

3 parties : Fonction esthétique : le portrait d’un personnage idéal ; fonction argumentative : le portrait d’un personnage défini par son éducation morale ; fonction dramatique : le portrait d’un personnage tragique.

I. Fonction esthétique : le portrait d’un personnage idéal.

2 caractéristiques essentielles : la beauté et la naissance.

1) La beauté :

-thème traité au début et à la fin du passage : la beauté comme caractéristique principale de Mlle de Chartres. (Répétition du mot « beauté » (personne ou qualité= métonymie) repris en écho par « belles personnes » mettant en opposition deux classes de femmes)

-hyperboles : une beauté idéale (elle surpasse en beauté toutes les dames de la cour) : « parfaite »/ « grande » l.23

-un portrait stéréotypé : canon de la beauté physique féminine au XVII°s : cheveux blonds, teint blanc traits réguliers (l.23 à 25)

-un objet d’admiration : le regard porté sur elle est sensible à plus d’une reprise : champ lexical (« donna de l’admiration », « la voyant », « fut surpris », « un éclat que l’on n’a jamais vu qu’à elle ») Même le mot « visage » (l.25) dissocié de la personne

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