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Commentaire Paul Scarron « Vous faites voir des os quand vous riez »

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Par   •  28 Décembre 2016  •  Commentaire de texte  •  1 158 Mots (5 Pages)  •  15 651 Vues

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Français

Commentaire

Paul Scaron : « Vous faites voir des os quand vous riez » Recueil de quelques vers burlesques, 1654

        Au milieu du XVII° siècle, la poésie baroque termine sa domination sur les autres genres poétiques mais n'a pas encore quitté sa splendeur.

Paul Scarron, auteur baroque, en représente certainement le mieux les principes. Contestant la codification de la littérature, il mélange les genres (comique, baroque) et les parodie, de façon à rendre la poésie burlesque. Tel est le cas de « Vous faites voir des os quand vous riez », poème publié en 1654 où la glorification de la femme vers la beauté absolue est transformé en laideur comme dans le poème de Arthur Rimbaud « Vénus Anadyomène ».

Cette poésie de Paul Scarron est extraite du Recueil de quelques vers burlesques, il est adressé à une certaine Hélène que l'on peut rapprocher à cette femme mythologique ayant une grande beauté et courtisée par beaucoup d'homme.

C'est est un sonnet en alexandrins avec deux quatrains (rimes croisées) et deux tercets (rimes plates puis embrassées) . L'utilisation des vers nobles en alexandrins permet la création d'un sujet élevé.

Avec ce poème nous nous poserons la question de savoir comment le poète exprime-t-il la laideur dans son contre-blason. (Un contre-blason est un genre littéraire décrivant de manière critique un objet ou une personne). Pour nous pencher sur le sujet nous allons étudier la description physique morbide de Hélène puis la vieillesse de la femme proche de la mort.

        Dans un premier temps, nous voyons que Hélène est décrite avec un portrait morbide avec une haine particulière du poète. Le poème file une comparaison entre Hélène et un animal, cela est visible par le rabaissement de la femme à une « bête », ce qui fait penser qu'elle est censé prendre soin d'elle, or ici elle est comparée à un animal tellement ses dents sont délabrées, comme par exemple au v.6 : « vous éclatez à vous rompre les flancs »  en référence à l'anatomie d'un animal, et au v.13 : « vilaine bête » qui souligne sa laideur pour se ramener à la comparer à un animal sauvage sale et non discipliné.

        De plus, concernant les dents, Scarron joue sur la progression : il commence par les évoquer qui pourraient être correctes, elles sont entières (v.2). Mais, accentuant encore l’idée de délabrement, les autres ne sont plus entières (v.4), elles ont atteint la non-pureté : « noirs comme de l’ébène » v.3, la comparaison insiste sur la couleur pour avoir une idée précise de ses dents, tout comme au v.4 :  « cariés et tremblants » pour les adjectifs. Ensuite chacun de ses os, chacune de ses dents a un défaut : cette idée se construit sur une énumération « les uns » v.2 et « les autres » v.3, ensuite regroupés dans une vérité qui s’applique à toutes les dents « tous » v.4. Puis au v.7, la fragilité des dents rappelle leurs pourritures : « ne tiennent qu’à peine », « déchaussés et sanglants » v.8. Alors il n'y a pas besoin de fortes secousses pour en venir à bout : « votre seule haleine / peut les mettre à vos pieds ».

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