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Commentaire Littéraire sur la tirade d'Andromaque ( Acte III, Scène 8 )

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Par   •  16 Décembre 2015  •  Commentaire de texte  •  1 477 Mots (6 Pages)  •  10 766 Vues

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Commentaire Littéraire sur la tirade d'Andromaque ( Acte III, Scène 8 )

« Andromaque » est une tragédie de Jean Racine, célèbre écrivain du XVIIe siècle, considéré comme l'un des plus grands dramaturges français. Il fut l'un des principaux rivaux de Corneille et le lecteur du roi Louis XIV.

Dans le passage étudié, Andromaque personnage principal et éponyme de la pièce, se confie à Céphise. Elle est plus que jamais confrontée à un dilemme : doit-elle s'offrir à Pyrrhus, roi victorieux de la Guerre de Troie, durant laquelle elle a vu périr tous ses frères, ainsi que celui qu'elle aime : Hector. Ou bien, se refuser à lui, dans le but d'honorer la mémoire de son bien-aimé et défunt époux, au risque de voir leur fils Astyanax livré aux grecs par Pyrrhus et tué.

Dans une première partie, nous essaierons de comprendre à qui ce discours est-il adressé. Puis, dans une seconde partie, nous dégagerons les différents procédés mis en place par Andromaque, afin de reconstituer un véritable tableau d'horreur, en parlant de la Guerre de Troie. Pour finir, dans une troisième partie, nous analyserons les façons dont s'exprime le dilemme d'Andromaque dans cette tirade.

La tirade d'Andromaque a lieu au cour d'une conversation privé entre elle et Céphise, durant laquelle Andromaque laisse à penser qu'elle se confie à plusieurs interlocuteurs.

Tout au long de sa tirade, Andromaque semble s'adresser à Céphise, en lui confiant sa réticence à s'engager au près de Pyrrhus. Andromaque s'adresse directement à Céphise lors du dialogue, par la phrase « L'époux que tu me veux donner », plaçant cette dernière comme responsable de la décision à prendre.

Andromaque s'adresse à elle même en se remémorant son propre passé, son histoire. Ceci est très net lorsque qu'au début de la tirade, on observe une forte implication d'Andromaque par l'emploi du pronom personnel « Je ». A cela s'ajoutent une succession d'impératifs à la deuxième personne du singulier, mais sans apostrophe, « Figure toi », « Peins-la », « Songe, Songe », donnant l'impression que Andromaque s'adresse à elle même.

Andromaque s'adresse aux lecteurs au cour de certains passages, afin de leurs exposer la scène, en cherchant à les sensibiliser et à leurs faire part des événements survenus. Lors de la double énonciation, évoquée plus haut, « Figure toi », « Peins-la », « Songe, Songe », adressé à elle même, on constate également que celle ci est destiné au public. Ceci est d'autant plus clair, lorsque Andromaque utilise le champ lexical de la vision, « Peins », « Ma vue », qui s'avère aussi être une hypotypose, créant ainsi la construction d'une vision, qui est la sienne, comme outil pour réaliser une description frappante d'une scène du passé, sous les yeux des lecteurs.

Mise en place du tableau par le locuteur, Andromaque, adressé à ces destinataires, Céphise, les lecteurs et elle même.

Andromaque raconte avec beaucoup de précision les faits survenus au cour de la Guerre de Troie et reconstitue les lieux du drame, en créant un véritable tableau d'horreur.

Andromaque prend du recul sur les événements passés, en se remémorant les axes majeurs qui ont constitués la Guerre de Troie et met en place le tableau. Andromaque parle au nom d'elle même et du peuple de Troie, en tant que témoin de la chute de la ville, par l'emploi d'adjectifs possessifs à la première personne du pluriel, « Nos murailles », « Nos pieds », « Nos plais », en référence au passé. Elle s'y voit d'ailleurs, prenant du recul par rapport à elle même, en disant à la troisième personne du singulier, « Peins-toi dans ces horreurs Andromaque éperdue », au cour du vers 1005, comme si elle n'était plus elle même. Le thème du souvenir est omniprésent, on le retrouve dans la diérèse « Oublier », où il est mis en valeur, mais aussi lors d'un appel à ce dernier, par le biais d'un impératif présent sans apostrophe à valeur injonctive, « Songe ». Andromaque évoque le tableau de la Guerre de Troie à l'imparfait et au passé simple, les temps du récit, « Tenait », « Fut », « Vint », en guise de remémoration du passé. Pour finir, en utilisant le mode impératif, à valeur injonctive, « Songe », « Peins », « Figure », Andromaque fait surgir le passé et le tableau de Troie.

Andromaque entame alors une description frappante de Troie, pour susciter le maximum d'émotions. De nombreuses figure de style embellissent la tirade, mais aussi soulignent les propos d'Andromaque. Comme par exemple les hyperboles, « Palais brûlants », « Carnage », « Horreur », ayant pour but d'accentuer le côté tragique et de sensibiliser le lecteur, par l'ampleur de l'horreur. Ou bien par l'hyperbole « Nuit éternelle »,

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