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Commentaire La nuit de Valognes

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Par   •  6 Avril 2016  •  Commentaire de texte  •  1 504 Mots (7 Pages)  •  10 548 Vues

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BATAILLE                                                                                               1èreL                                                            

Lucie        

Commentaire : La nuit de Valognes ; acte II, scène 3

        

        Au XXème, le mythe du célèbre Don Juan continue de se développer notamment avec la réécriture du Don Juan de Molière par l'écrivain français Éric-Emmanuel Schmitt. Ainsi, dans la Nuit de Valognes, une pièce de théâtre publiée en 1991, l'auteur fait le récit de cinq femmes, toutes victimes du grand séducteur Don Juan, qui tentent de faire le procès de ce dernier. Nous allons donc nous pencher sur un extrait de la scène 3 de l'acte II, dans lequel la petite tente de discuter avec Don Juan. Nous allons nous demander comment Don Juan présente t'il sa vision du libertinage à la petite. Nous nous proposons, pour commencer, de s'intéresser à la réponse argumentée faite par le séducteur, puis de voir l'avis contrasté entre les deux personnages, enfin de constater une certaine fidélité au Don Juan de Molière.

        Cette scène met en évidence une réponse sous forme de tirade, du personnage principale Don Juan. C'est une réponse argumentée afin de valoriser ses actes vis à vis de la petite.

        En effet, il fait preuve d'une argumentation plutôt habile mise en avant grâce aux nombreux connecteurs logiques. L'utilisation de « Et puis » (l.3), ou encore « Alors » (l.23) en est un bon exemple.         

        De plus, face aux accusations de la petite, il tente d'exprimer son opinion. Pour se faire il utilise de nombreuses phrases exclamatives qui mettent en avant ses sentiments. « (…) avec rien que des filles » par exemple, ou bien « Sornette à votre tour ! » (l.12). Enfin, les questions rhétoriques y sont aussi nombreuses afin de renforcer la réponse sous-entendue. « Et l'industrie ? » (l.22) par exemple, de même pour « Et la famille ? » (l.22).

        Si cette réponse argumentée permet donc à Don Juan en quelques sortes de perturbés la pensée favorable à la fidélité de la petite, et même de lui faire se poser certaines questions en faveurs du libertinage, en revanche elle n'efface pas l'avis opposé de la petite à celui de Don Juan.

        Le dialogue de cette scène permet de faire ressortir un avis contrastés entre les deux personnages, c'est à dire de créer un débat qui va permettre au lecteur d'en savoir encore un peu plus sur les personnages.

        On note tous d'abord l'interprétation négative des péchés de Don Juan selon la petite. Elle montre clairement son désaccord en particulier avec l'utilisation du vocabulaire négatif, comme le prouvent les mots « mal » (l.1), « escroc » (l.12), ou encore avec les verbes haïr :  « vous haïssaient » (l.11), voler : « vous volez » (l.10) et abandonner : « vous les abandonnez » (l.11). On remarque aussi la façons dont-elle le rabaisse avec ses reproches, tout en gardant un espoir de lui faire ouvrir les yeux. Elle utilise une double négation comme on le voit à la ligne 12 avec « Ni un saint, ni un héros » qui a pour but de le rabaisser. Elle va plus loin dans les insultes lorsqu'elle lui dit « escroc, un petit escroc » avec le rajout du « petit » pour accentuer ses insultes lorsqu'elle le rabaisse une nouvelle fois.

        On note enfin la vision imaginative d'un monde de débauche selon Don Juan. Il y fait nombreuses référence à travers lequel il présente son monde à lui mais aussi en imaginant ce qu'il serait si s'en était une généralité. Pour commencer il présente les choses de façons assez négatives pour la société, comme ci le monde serait un monde dans le chaos. En effet il renforce cette idée avec l'utilisation d'un oxymore à la ligne 20, « un joyeux bordel », ou encore avec l'utilisation d'une hyperbole ligne 18, avec la phase « une joyeuse marmaille avec trente-six mère et cent vingt père ! ». Tout cela pour nous donner un aperçut d'un monde ou le seul but d'une personne serait son propre plaisir. Ce serait donc un monde sans plus de limites ni d'ordre. Pour finir il change la vision des choses en présentant cela de façons plus positive cette fois. Il fait des sous entendus d'un monde sans inégalités. La comparaison de l'argent au plaisir avec l'expression « Il n'y aurait plus de pauvres, car la richesse ne serait plus d'argent, mais de plaisir » prouves bien qu'un monde sans pauvres, sans inégalités par cause de l'argent et possible selon Don Juan.

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