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Commentaire – L'homme qui rit, Victor Hugo

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Par   •  30 Novembre 2016  •  Commentaire de texte  •  912 Mots (4 Pages)  •  21 068 Vues

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Commentaire – L'homme qui rit, Victor Hugo

Nous allons étudier un extrait du roman l'homme qui rit de Victor Hugo, écrit en 1869. Victor Hugo est un homme de lettre et homme politique, il a marqué l'histoire du XIXème siècle. Son oeuvre L'homme qui rit est un roman philosophique dont l'action se déroule dans l'Angleterre du XVIIème siècle. L'extrait que nous allons analyser met en scène Gwynplaine qui a été torturé et martyrisé par des voyous alors qu'il était encore enfant. Ils lui ont taillé au couteau un sourire permanent, il est désormais dévoré par le regard des foules. Quelle vision de la société Victor Hugo souhaite-t-il concevoir à travers la description de Gwynplaine ?

Nous verrons dans un premier temps la fatalité du personnage éponyme, puis dans un second temps l'injustice permanente de la société.

1 – La fatalité du personnage éponyme

Les premières phrases : « C'est en riant que Gwynplaine faisait rire. Et pourtant il ne riait pas. Sa face riait, sa pensée non. » (l.1 et 2) mettent en valeur le rire irrésistible du personnage qui représente un fardeau.

Victor Hugo insiste sur le fait que le personnage ne contrôle plus rien, qu'il est victime de son sourire : « riait tout seul » (l.3), « il ne pouvait l'en ôter » (l.6), « C'était un rire automatique » (l.7)

L'écrivain fait une comparaison : « toutes les parties de son visage contribuaient à ce rictus, toute sa physionomie y aboutissait, comme une roue se concentre sur le moyeu » (l.11 et 12). Il veut montrer à travers cette comparaison que l'apparence du personnage repose seulement sur son sourire.

Gwynplaine semble éprouver qu'un seul sentiment : la joie. (« s'il eût pleuré, il eût ri » (l.16)). Le personnage est condamné à sourire sans en ressentir l'envie.

Victor Hugo utilise une métaphore, il compare Gwynplaine à une tête de Méduse, personnage de la mythologie grecque qui pétrifit ses adversaires de son regard. L'écrivain veut insister sur la monstruosité du personnage qui laisserai la foule bouche-bée.

Le registre tragique est omniprésent tout au long de la description, le personnage est victime d'une fatalité.

Le romancier compare son personnage à un masque de la comédie antique : « Ce sombre masque mort de la comédie antique ajusté à un homme vivant, on pourrait presque dire que c'était là Gwynplaine » (l.37 et 38). Ce qui montre bien que son rire n'est que

physique, et qu'il cache derrière ce rire un autre sentiment.

Hugo fait une méthaphore de la vie il la compare à une lettre, et cette vie serait modifiée par le post-scriptium. Il affirme ensuite que pour Gwynplaine, le post-scrimptum était son sourire. Ce sourire a complètement boulversé sa vie. Il évoque ensuite la possibilité de pouvoir suspendre son rictus : « en y concentrant toute son attention, et à condition qu'aucune émotion ne vînt le distraire, […] il pouvait parvenir à suspendre l'éternel rictus de sa face et à y jeter une sorte de voile tragique » (l.46 à 49)

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