Commentaire Incipit L'Oeuvre de Zola

Émile Zola romancier engagé de la deuxième moitié du XIXème siècle est notamment connu pour son plaidoyer en faveur de Dreyfus avec J'accuse !... en 1898. L’œuvre d’Émile Zola s'inscrit dans le naturalisme, dont il fut chef de ligne à partir de 1876. S’opposant au romantisme, ce mouvement littéraire s’appuie sur le déterminisme et le positivisme, la science est l'explication du rationnel. Zola consacre chaque tome des Rougon-Macquart à l'étude d'un milieu, ici le milieu artistique entre 1860 et 1880, il côtoit le monde de l’art, de la peinture et aura une réflexion sur ses valeurs esthétiques . Claude Lantier, personnage principal de ce roman, artiste incompris fait référence explicitement à son grand ami Paul Cézanne avec qui il se brouilla après la parution de ce 14ème volume des Rougon-Macquart. Les 20 tomes de cette série raconte l'histoire d'une famille alcoolique sous le 2nd empire (Napoléon III). Zola raconte une réalité crue et sans détours, abordant des thèmes sordides, comme la mort, la misère ou le sexe. Il dénonce les conditions de vie des paysans et ouvriers (La Terre et Germinal). Il avancera ainsi sa « thèse » sur le déterminisme social et génétique.

Ainsi dans le premier chapitre de ce roman, l'auteur nous présente le personnage de Claude Lantier et nous offre une description picturale de Paris. A l'issue de ce commentaire nous répondrons à la problématique suivante, quelle est la fonction de l'incipit ?

Premièrement, on note la volonté de l'auteur de nous plonger directement dans ce récit. Le premier mot de ce récit est « Claude », on nous annonce dès le début le protagoniste de cette histoire.

On nous est présenté comme pensif avec l'expression « Il s'était oublié à roder », c'est un « Artiste flâneur », « amoureux de Paris nocturne », passionné d'art. Son apparence est peu détaillée, il semble assez mal à l'aise dans son corps, « Dégingandé », « les mains ballantes ». En revanche son caractère est assez développé, il semble être angoissé comme nous le prouve ces expressions «éperdu », « peur », « tressaillement ». Il est irritable, colérique avec l'utilisation du champs lexical de la colère : « une colère », « il s'écria ». En outre il semble être solitaire, il vit seul, rode dans Paris à deux heures du matin, il est très surpris par la vue de Christine comme on le voit à la ligne 27 :« Sa surprise fut extrême », il n'est pas habitué au contact et à la discussion, il s'adresse à elle assez violemment « Ah bien, si je m'attendais... ! », il est mal-aimable. Il est brusque, sa course irrégulière renforce ce sentiment, il accélère, « Brusquement […] il prit la course » puis ralenti tout à coup « l'arrêta ». Il semble surtout n'avoir pas confiance en lui, il est insatisfait, « une colère de son essoufflement ». Même si la description physique est presque inexistante, la description morale permet au lecteur de se créer une représentation physique.

Cette entrée en scène est donc clef, nous avons tout de suite un aperçut global du personnage, puis de la rencontre avec Christine. Les principaux aspects de son caractère nous sont donnés, l'intrigue de ce livre est basée sur la remise en cause de Claude et de son art, d'où

...