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Commentaire Français sur un poème

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Par   •  27 Novembre 2014  •  2 822 Mots (12 Pages)  •  734 Vues

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ux XVe et XVIe siècle, une des grandes préoccupations des poètes est de valoriser et glorifier la langue française, à la fois par la recherche de formes nouvelles, et par le recours à l'imitation des Anciens, dans laquelle on voit une possibilité d'intégrer des formes nobles délaissées par le Moyen Age et d'enrichir le vocabulaire, ainsi que la pensée. Ainsi, on voit se développer de nouvelles formes littéraires, comme le sonnet en poésie, hérité du poète italien Pétrarque, teintées cependant d’une influence antique, dans les thèmes ou la pensée. [Intro auteur et œuvre] Les poèmes de Ronsard, par exemple, traitent de thèmes épicuriens, dignes du fameux carpe diem (« Profite du jour présent ») du poète latin Horace, en empruntant à la fois le langage fleuri et amoureux commun à Pétrarque ou aux poètes lyriques médiévaux et des formes modernes telles que le sonnet. [Présentation texte à étudier] C’est ainsi que dans le sonnet « Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose… » extrait du Second livre des Amours, Ronsard, sous couvert de célébrer une femme aimée et trop tôt disparue, traite du thème épicurien de la rapidité de la vie, du cycle de vie et de mort.

[Problématique] Nous allons donc voir comment Ronsard, en célébrant une femme aimée, rend compte du caractère éphémère de la vie.

[Plan] Dans un premier temps, nous évoquerons l’image de la femme, comparée à une rose, en ce qu’elle est éphémère, ce qui nous conduira à étudier la réflexion sur la vie et la mort que mène le poète ; enfin, nous nous demanderons si le poète, par l’écriture, ne cherche pas à immortaliser son amour et cette femme aimée.

[Mini-intro de partie I] Tout d’abord, nous voyons que le poète évoque une femme aimée, trop tôt disparue, qu’il compare à une rose, à la fois en ce qu’elle est belle et éphémère.

[Phrase introductive paragraphe I1] Le poème file une comparaison entre la femme et la rose. [Analyse et interprétation des procédés] Cela est visible tout d’abord par la structure même du sonnet. En effet, un sonnet traditionnel doit observer une rupture sémantique entre les quatrains et les tercets. Ici, nous observons que les quatrains sont consacrés au comparant et les tercets au comparé, grâce à la structure binaire explicite « Comme… », vers 1, « Ainsi… », vers 9. Ensuite, nous voyons que la rose a bien des points communs avec une jeune fille : sans être totalement personnifiée, elle est caractérisée par un vocabulaire plutôt réservé à un être humain : « jeunesse », au vers 2, « grâce » et « amour », au vers 5, « languissante » et « elle meurt » au vers 8. Ces mêmes éléments caractérisent la femme aimée (« en ta première et jeune nouveauté », vers 9, « beauté », vers 10, « t’as tuée », vers 12, par exemple), rapprochant ainsi encore le comparant et le comparé. [Phrase conclusive paragraphe I1] La femme est la rose.

[Phrase introductive paragraphe I2] Ce qui, en premier lieu, est remarquable chez cette femme, comme chez la rose, c’est sa beauté. En effet, ce poème d’amour se présente évidemment comme un éloge à la femme aimée. [Analyse et interprétation des procédés] La comparaison à la rose, tout d’abord, est laudative, en ce qu’elle connote la beauté, mais aussi par sa mise en valeur : le terme « rose » est mis en attente à la fin du premier vers, répété à la rime dans « arrose », repris à la rime du dernier vers. Cela montre bien son importance, la considération que le poète a pour elle. On trouve pour l’éloge de la femme, mêlé à l’évocation de la rose, un champ lexical mélioratif (…). On remarque que la rose (la femme) est objet de l’admiration, d’abord de son entourage, à qui elles prodiguent leur aura bienfaisante : objet exclusif du regard au vers 1 (« Comme on voit… la rose ») : on note l’emploi de l’indéfini qui prouve l’attrait universel que « la » rose provoque, elle-même déterminée par un article défini, qui l’isole, la promeut, elle prodigue sa grâce et protège l’amour aux vers 5-6. On note ici une certaine sensualité, évoquée par la convocation des sens de la vue et de l’odorat, celui-ci mis d’autant plus en valeur par l’encadrement du vers 6 par les termes « embaumant » et « odeur ». La femme comme la rose bénéficient aussi d’une aura qui s’étend à l’univers entier : le « ciel », vers 2, est personnifié, éprouvant des sentiments humains, « jaloux » ; « l’Aube », vers 3, dont la majuscule semble indiquer que l’on fait référence à la déesse (« l’Aurore aux doigts de roses », nous dit Homère), semble être au service de la rose ; enfin, au vers 10, « la Terre et le Ciel », diptyque qui nous montre cette aura universelle, sont eux aussi en position d’infériorité, surpassés par la beauté de la femme (« honoraient ta beauté »). [Phrase conclusive paragraphe I2] Ainsi, le poète célèbre la beauté de la femme, qui touche non seulement son entourage (vers 6), mais l’univers entier.

[Phrase introductive paragraphe I3] Cette beauté est intimement liée à la jeunesse de la femme aimée. [Analyse et interprétation des procédés] Dès le premier vers, au sein de la comparaison avec la rose, est évoqué le « mois de mai », qui connote à la fois la nouveauté, avec le renouveau du printemps, et l’amour. De même, à deux reprises, la jeunesse et la beauté sont intimement liées : au vers 2, elles sont associées par l’épithète « belle jeunesse » ; aux vers 9-10, elles le sont encore, à la rime (« nouveauté » / « beauté »). Le thème de la jeunesse, ailleurs exprimé par le champ lexical assez redondant (…), est aussi lié à la vitalité : « première fleur », au vers 2, rime avec « vive couleur ». Mais on remarque surtout que la jeunesse possède un caractère éphémère : deux fois, le poète répète l’adjectif ordinal « premier » (vers 2 et 9), toujours associé à cette jeunesse, la fixant comme un instantané. [Phrase conclusive paragraphe I3] La jeunesse semble donc être une caractéristique qui condense en elle le destin de la femme, belle et trop tôt disparue, et la pensée du poète, rivée sur ce constant du caractère éphémère de la vie.

[Mini-conclu de partie I] Dans ce sonnet, le poète semble donc vouloir faire l’éloge de l’être aimé, dont il exalte la beauté fragile et éphémère, à peine née et aussitôt ravie.

[Mini-intro de partie II] En effet, on remarque qu’à ce thème de l’amour perdu se joint une réflexion sur la brièveté tragique

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