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Commentaire De Texte: J'accuse D'Emile Zola

Note de Recherches : Commentaire De Texte: J'accuse D'Emile Zola. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Mai 2013  •  1 168 Mots (5 Pages)  •  1 768 Vues

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I. La contestation d'une décision de justice au nom de valeurs universelles

1) Thèse du texte :

La thèse défendue par Zola se dégage clairement des champs lexicaux dominants : le champ lexical du mensonge puis le champ lexical de la vérité. Ce sont deux champs lexicaux opposés correspondant à deux parties distinctes dans le texte.

Dans la première partie (les accusations), champ lexical du mensonge domine nettement : « mensongers », « frauduleux », « égarer l'opinion », «acquitter sciemment un coupable » auquel on peut associer le thème voisin de la dissimulation : « une pièce restée secrète » et de l'illégalité : « violer le droit », « illégalité », « crime juridique ».

Dans la deuxième partie (l'engagement personnel), le thème de la vérité revient avec insistance. Emile Zola s'engage à « hâter l'explosion de la vérité et de la justice », apporter la « lumière » (métaphore conventionnelle de la vérité), traiter l'affaire « au grand jour » (toujours la même métaphore de la lumière).

Ainsi, la thèse défendue par Zola est que le Capitaine Dreyfus à tort a été condamné lors d'un procès truqué et que la vérité doit maintenant être faite.

2) Zola résume ses principales accusations :

Cela correspond à la première partie du texte étudié.

Les différentes accusations portées par Zola sont facilement repérables :

L'anaphore de « j'accuse » permet de dénombrer huit accusations.

La division de cette première partie du texte en paragraphes, chaque paragraphe correspondant à une cible différente.

3) Zola exprime les valeurs qui sous-tendent son réquisitoire :

Cela correspond à la seconde partie du texte étudié.

De façon métaphorique le plus souvent, Zola laisse transparaître les valeurs au nom desquelles il ose remettre en cause une décision de justice. Le paragraphe allant de « Je n’ai qu’une passion » à « au grand jour ! » permet de dégager trois idées.

D'abord, par sa « passion de la lumière », Zola semble revendiquer l'idéal rationaliste du XVIIIème siècle. Au XVIIIème siècle, « Les Lumières » désignent la raison, les connaissances positives, l'esprit critique, par opposition à l'obscurantisme, les superstitions religieuses, les dogmatismes idéologiques. Par cette référence, Zola suggère la continuité entre son engagement dans une affaire d'anti-sémitisme et celui de Voltaire contre la persécution du protestant Jean Calas. Il se place ainsi dans la lignée des grands intellectuels engagés.

Zola ajoute qu'il combat « au nom de l'humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur ». Zola revendique ainsi implicitement sa confiance dans le progrès : opposition du passé, dévalorisé, assimilé à la souffrance, et du futur qui ouvrira le « droit au bonheur ». C'est l'idéal démocratique et humaniste de la Révolution française de 1789 : les droits fondamentaux de la personne humaine, l'égalité des hommes, notamment devant la justice.

Enfin, Zola expose sa liberté de conscience. Il justifie sa révolte par la spontanéité et la pureté de son indignation : « Ma protestation enflammée n'est que le cri de mon âme ». Par cette phrase, Zola revendique en quelque sorte le droit à la désobéissance civile face à l'état, lorsque l'individu a l'intime conviction d'avoir raison contre la loi. Il affirme le droit de s'élever contre la loi écrite (une décision de justice dans ce cas précis) lorsqu'elle apparaît injuste à « l'âme ».

Ces valeurs : raison, progrès et liberté de conscience, sont le fonds commun de la civilisation française et sont a priori des valeurs partagées par le plus grand nombre. En les mettant avant, Zola espère emporter l'adhésion des lecteurs.

4) Zola

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