Commentaire Composé du roman L'échec et du vide qu'est une vie de Guy de Maupassant

COMMENTAIRE COMPOSE – UNE VIE

Dans le roman de l'échec et du vide qu'est Une vie, roman écrit par Guy de Maupassant ( 1850 – 1893 ), parut en 1883 Le chapitre III peut encore passer pour une période de plénitude, de bonheur dans la vie longue et agitée de Jeanne. Elle y fait la connaissance de son futur mari, le jeune Vicomte Julien de Lamare. A ce moment même de l'histoire, nous sommes en juin 1819. Quelques jour avant le baptême de la Jeanne, la barque dont la marraine porte le même nom, une idylle avait commencée a se nouer entre les deux jeunes gens lors d'une promenade en barque jusqu'à Etretat, promenade offerte par le père Lastique et le Baron. Ce matin là, sur la plage d'Yport, le parrain et la marraine de la Jeanne assiste main dans la main à la cérémonie du baptême. Cérémonie que sera doublé par une seconde, celle de leurs fiançailles.

Comment Guy de Maupassant transforme ce baptême en fiançailles, et est-ce que l'attitude des deux jeunes peut nous faire part des complications de leur relation future ?

Dans un premier temps, nous parlerons du rêve d'amour, rêve presque réel, de l'attitude de Jeanne et de celle de Julien.

Puis dans un second temps du déroulement de la cérémonie, de cette débandade et de l'absence de dialogue entre les jeunes gens qui ne présage rien de bon dans le couple.

En ce matin du 18 juin, la marraine de La Jeanne assiste a son baptême, main dans la main avec son parrain. Tous deux semblent serein, et très complices, mais malgré ces apparences trompeuses, Jeanne apparaît, d'après les indications de Guy de Maupassant, douteuse, troublé par Julien et par l'image donnée par cette cérémonie. Guy de Maupassant utilise le champ lexical de l'émotion, pour nous faire part du trouble physique et émotionnel de Jeanne : « émotion soudaine » ; « défaillante, se mit à trembler » ; « ses dents s'entrechoquaient »... Jeanne est envahie par cet amour qui saute aux yeux du lecteur. La présence du prêtre, de la famille, de quelques amis, et la personnification de la barque, qui porte le nom de Jeanne nous font penser que ce n'est pas un baptême, mais bel et bien des fiançailles. « N'était-ce pas celle qu'on mariait », avec l'homme qui se tenait à ses côtés, le parrain de cette barque, Jeanne s'imagine en parfaite communion avec son voisin. Maupassant utilise un chiasme : « l'obsession de son cœur avait-elle couru le long de ses veines, jusqu'au cœur de son voisin ». Cet expression nous montre le besoin que ressent Jeanne d'une vie heureuse, ou les cœurs seraient « connectés », reliés par l'amour qui unirait les deux futurs mariés. Elle a peur mais est heureuse.

Maupassant nous parle également du Vicomte Julien de Lamare, il nous présente le garçon comme quelqu'un de froid, à la figure grave. Mais cet être insensible est également le prince charmant de Jeanne, il est beau et séducteur. Le parrain est impassible, il ne bouge pas, ne parle pas. Jeanne est la victime parfaite, il est sûr de lui. Il est tout simplement narcissique en pensant « seulement pas expérience qu'aucune femme ne lui résistait ». Il est brutal, comme nous le montre la gradation utilisée par Maupassant : « lui pressait la main, doucement d'abord, puis plus fort, plus fort, à la briser ». Julien fait preuve de son amour par tout ces gestes maladroits mais sûrs. Il ne dira alors qu'une phrase, discrètement, « sans que personne s'en aperçut » pour proposer a Jeanne de vivre ce baptême, organisé par le baron pour rapprocher les jeunes, comme leurs fiançailles. Le prêtre qui s’avançait alors, jetait de l'eau bénite sur les mains Jeanne et Julien, la barque n'est plus la première concernée par la cérémonie, mais ce sont les jeunes fiancés qui attirent alors tous les regards. Le geste du prêtre

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