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Commentaire Composé du poème "En cas d'arrêt même prolongé" de Raymond Queneau

Dissertation : Commentaire Composé du poème "En cas d'arrêt même prolongé" de Raymond Queneau. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  4 Mars 2015  •  986 Mots (4 Pages)  •  2 275 Vues

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Amorce : Le poète est souvent considéré comme un fantaisiste et un rêveur

(exemples). Queneau puise son inspiration poétique dans des sujets souvent

banals et par là même inattendus en poésie. Il marque aussi sa fantaisie dans

la forme de ses poèmes et dans un mélange de registres cocasse.

Le texte : Dans Courir les rues, le poème « En cas d’arrêt même prolongé »,

un incident banal pour tout Parisien – une panne de métro – suscite des

visions fantastiques angoissantes ; mais cet effroi est atténué par un

humour qui allège l’atmosphère.

Annonce du plan : le récit teinté d’humour d’une expérience banale ;

l’irruption du rêve dans une atmosphère angoissante.

I. Le récit teinté d’humour d’une expérience banale

1. L’évocation d’un incident banal : une panne dans le métro

• Cadre de l’incident précisé au premier et au dernier vers : « Le métro tombe

en panne / le métro repart » ; « les murs » et « les images sur les murs ».

• La panne de métro s’accompagne d’une panne d’électricité (v. 2 et 24).

• Le titre renvoie à une partie de la consigne donnée habituellement aux

voyageurs par haut-parleur ou sur des affiches dans cette situation : « En

cas d’arrêt même prolongé… ».

© H A T I E R

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La poésie

Le théâtre

Convaincre…

Le roman

Sujets d’oral

Les réécritures

• Pas de noms propres ou de précisions spatiotemporelles qui donneraient

de la singularité à cet incident.

• L’évocation explicite de cet incident habituel, faite au présent (qui le rend

encore plus proche du lecteur), encadre le poème.

• Sa brièveté est suggérée par la brièveté du poème et par les vers, souvent

très courts (v. 2 : 2 syllabes ; v. 7 : 4 syllabes ; v. 20 : monosyllabe…).

2. L’évocation des voyageurs et de leurs réactions

• Des personnages indistincts, désignés de façon impersonnelle :

« personne », « un plaisantin », « quelqu’un ».

• L’attente des voyageurs est signalée à trois reprises : « personne ne

bronche » (2 fois), « silence ».

• Réactions : le « silence » et l’immobilité, suggérée par les formes négatives :

« pas un […] bouge », « pas un […] pas un… », traduisent le saisissement et la

panique des gens (d’autant plus qu’aucune cause de la panne n’est suggérée).

3. Un humour qui dédramatise l’incident

• L’étrangeté de cette foule figée (v. 4-7).

• Des références décalées et absurdes, des éléments surréalistes dans ce

contexte : « un bateau », « un pêcheur dans l’eau » en plein métro !

• L’incongruité de la farce d’un des voyageurs, à la réaction enfantine et

fantaisiste, est aussi en décalage avec la panique : « un plaisantin fait hou

hou » (naïveté de l’onomatopée).

• Le niveau de langue familier : « bronche(r) », « s’amène tout un peuple ».

• Les jeux de rimes : « éternue » / « revenue », comme si l’éternuement,

phénomène trivial qui évoque un bruit disgracieux, avait un pouvoir magique

(cf. la précision « en même temps »).

• La caricature des « fantômes » : « les dents longues et le nez creux ».

• Plus subtilement :

– le bric-à-brac des morceaux

...

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