Commentaire Composé d'un texte de Boileau

Commentaire composé

Boileau (1636-1711) est un représentant des classiques. Il est placé sous la protection des personnes les plus influentes de la cour, et sera nommé historiographe du roi. A l'académie, il prend le parti des anciens et défend des auteurs tel que Molière et Racine en faisant l'observation satirique de la haute court parisienne. Dans cet extrait Boileau donne l'image d'un être humain de manière péjorative et considère que l'homme n'est pas supérieur aux animaux. Il cible a la fois l'homme en général et des personnes précises. Dans cet extrait, il s'adresse sous la forme d'un discours a un Docteur qui n'est jamais entendu mais qui est néanmoins cité. Dans Satires VIII (1666), peut on dire que Nicolas Boileau produit une satire originale ? Dans un premier temps nous verons d'abord pourquoi effectivement c'est le cas. Dans un second temps nous étudierons le portrait de l'homme comme un animal inconstant.

Dans un premier temps, la satire de Boileau est originale car c'est une satire sous forme versifiée. En effet cette satire se présente sous une forme de poème. On note par phrases un découpage de 12 syllabes, c'est un alexandrin. "De tous les animaux qui s'élèvent dans l'air" V1. C'est aussi une satire composée de rimes embrassées. Chaque fin de phrase terminé par un mot est suivi par une autre phrase composé a la fin par un mot similaire, terminé par un même son ce qui produit l'effet de rime. "jusqu'a Rome" V3 "C'est l'homme" V.4 et cela tout le long du texte "égalité d'âme" V19 "désir n'enflamme" V20. Ce style de poème satirique est emprunté au style de Molière dont Boileau est un fervent défenseur . Cependant, cet extrait se présente également sous la forme dialogué et ici Boileau s'adresse a des personnes précises même si il affirme n'avoir adressé cette lettre a personne "M. M***" est sans doute le docteur Morel surnommé "Mâchoire d'âne" en Sorbonne. Boileau fait aussi des allusions directes comme lorsqu'il cite "Bussi" V44 mais dans cet extrait il dresse le portrait non pas de l'homme comme personne individuelle, mais comme entité universelle. On trouve donc dans le texte des procédés qui permettent de généraliser les propos de l'homme, en y désignant explicitement "l'homme" V4 comme une généralité. De plus on dénote un présent de vérité générale comme V13 a 14 "Il est vrai de tout temps [...]l'homme est le plus sot" Boileau donne ici de l'homme une image dévalorisante, ce qui met en avant le ridicule de l'époque pour les mœurs et la place de l'homme dans la société, la visée de ce texte est moraliste car nous avons affaire à un poème satirique qui fustige à la fois le genre humain ainsi que des hommes clairement identifiables au XVIIIe siècle.

Dans un second temps le portait dressé de l'homme est celui d'un animal inconstant car son caractère est parfois semblable a celui des animaux. Il n'a donc pas, d'après Boileau a se croire supérieur "le plus sot animal, à mon avis, c'est l'homme"

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