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Comment le thème de la folie est exploité dans le roman?

Fiche : Comment le thème de la folie est exploité dans le roman?. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  30 Avril 2013  •  Fiche  •  2 218 Mots (9 Pages)  •  2 530 Vues

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Question 1 : Expliquez comment le thème de la folie est exploité dans le roman.

Dans le roman Les cerfs-volants, le thème de la folie est exploité par plusieurs personnages. Pour Ludo, il est un grand amour de Lila. Depuis cependant pour son oncle Ambroise, il était passionné pour ces cerfs-volants ou encore pour Duprat, c'était sa cuisine. Pour ces trois personnages, la passion apparait comme une sorte de folie.

Le thème de la folie est exploité à travers certains personnages, en particulier chez Ambroise Fleury, Ludo et Lila. Il est abordé de façons différentes tout au long du roman, dont à travers des passions qui sont souvent incomprises et ridiculisées. Tout d'abord, ont pourrait croire qu'Ambroise Fleury représente une mince ligne entre l'enthousiasme pour son travail et la folie. Cette passion pour la confection de cerfs-volants est si forte et excessive qu'elle lui a façonné une réputation d'homme étrange et loufoque. Ces cerfs-volants sont sa raison de vivre, ce qui peut être plutôt difficile à comprendre chez certaines personnes. Lorsque la guerre est officiellement déclarée, ils représentent un réconfort et un espoir pour Ambroise Fleury, ce qui témoigne d'une certaine folie passionnelle de sa part.

Quant à Ludo, sa folie est représentée à travers sa passion démesurée et son grand amour pour Lila. Après leur première rencontre, il retourne s'asseoir au même endroit en l'attendant. Il le fait à chaque jour jusqu'à ce qu'elle revienne enfin. De plus, à de nombreux endroits au cours de l'histoire, il imagine qu'elle est là avec lui et qu'elle n'est jamais vraiment partie. Cela témoigne sans aucun doute d'une certaine folie. Cet amour passionnel est effréné mais représente aussi la lueur d'espoir et la raison qui le pousse à continuer à se battre en ce temps de guerre laborieux. Finalement, chez Lila, la folie se présente plutôt par sa passion d'elle-même. Elle se cherche tant qu'elle finit par s'accrocher à la seule chose qui ne pourra jamais la laisser tomber ou la quitter : sa propre personne. En effet, Lila est une jeune fille très imbue d'elle-même et elle ne le cache point.

Romain Gary a centré son roman sur des personnages dont la principale caractéristique est d'avoir une passion, une idée fixe, qu'ils ne perdent jamais de vue. Il s'agit de Ludo et de son grand amour, d'Ambroise et de ces cerfs-volants ou encore de Duprat et de sa cuisine.

Absolue et excessive pour les trois personnages, la passion apparait comme une sorte de folie, beaucoup moquée, souvent incomprise. Mais pour l'auteur, cette folie est une qualité, surtout dans les temps troublés de la guerre. S'accrocher à sa passion, c'est « savoir garder sa raison de vivre » (p. 21), selon les mots d'un sujet de composition de français qui marquera profondément Ludo. En faisant passer leurs passions avant tout, les personnages parviennent à rester entiers et fidèles à eux-mêmes, et à garder l'espoir, quels que soient les évènements. On pourrait d'ailleurs penser que ce qui fait que Lila souffre autant de la guerre est son incapacité à se fixer sur une passion autre qu'elle-même. À la fin du roman, la jeune femme, détruite, arrive à se reconstruire à la fois grâce à l'amour de Ludo et à son investissement dans l'étude de l'histoire de l'art.

Un personnage montre cependant que cette vision de la passion est ambigüe : Bruno, le prodige du piano. Chez lui, l'action l'emporte sur la passion, entrainée dans la course irrésistible de l'Histoire. Se faisant aviateur, il doit laisser de côté son rêve, avant de l'oublier totalement suite à une blessure. Il incarne une autre façon de vivre sa passion, en étant prêt à la sacrifier pour un idéal qui apparait plus important encore, celui de la liberté et de sa patrie. Il renonce ainsi à sa passion individuelle afin d'agir pour le bien collectif.

Question 2 : Quelles sont les valeurs dominantes dans le monde décrit dans Les Cerfs-volants ? Ces valeurs ont-elles la même importance aujourd'hui ?

Question 3 : Croyez-vous que le titre du roman est bien choisi ? Que signifie-t-il ?

Les cerfs-volants sont pour lui un moyen d'expression, mais surtout une façon de propager l'espoir.

Le cerf-volant et la « quête du bleu »

Romain Gary a choisi comme titre de son oeuvre le nom de ces objets dont le rôle est, finalement, assez marginal dans l'intrigue. Il faut donc chercher une raison symbolique à son choix. Dès lors, plusieurs interprétations sont possibles.

Le cerf-volant qui se laisse porter par le vent et qui s'élève jusqu'au ciel symbolise d'une part la liberté. C'est d'autant plus marqué dans le roman qu'Ambroise tient à ce qu'on accepte que le cerf-volant nous échappe, sans lutter, sans se désespérer. Lorsque l'un d'eux se libère de son emprise, il le laisse partir et attend juste qu'il retombe, pour le rafistoler.

D'autre part, le cerf-volant représente l'espoir, le rêve. C'est ce qu'Ambroise Fleury appelle « la quête du bleu », démarche profondément humaine qu'il reconnait chez les grands passionnés du roman : Ludo, Marcellin Duprat. Dans cette image, il y a à la fois l'idée de l'élévation et celle de l'absolu, ce terme rêvé de toutes les quêtes, qui s'avère toujours hors d'atteinte.

Pour Ludo, cet absolu, c'est l'amour de Lila. Il n'a cessé d'idéaliser la fillette qu'il a aimée dès le premier regard, au point qu'il y a dans son attente quelque chose d'irréalisable, d'impossible à satisfaire. Lila n'étant qu'humaine, ce que la vie lui démontre d'ailleurs douloureusement, il ne pourra retrouver son amour qu'après une phase néces¬saire de déception.

De façon plus générale, pour le narrateur, et surement pour l'auteur, l'idéal impossible et absolu, c'est la foi en l'homme, durement malmenée par la guerre. En effet, le roman est plein d'appels à la tolérance, à l'humanité, à la générosité, et d'hommage à ceux qui ont eu la force et le courage de se consacrer aux autres dans cette époque difficile. L'idéal que contemple Romain Gary dans son oeuvre, au-delà de tout le reste, c'est celui de la fraternité, en tant que lien qui unit et rassemble tous les Hommes.

Question 4 : Marcelin Duprat

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