Comment la forme légère du rondeau sublime-t-elle la peine de Christine de Pisan ?

Au XVe siècle, les poètes emploient pour la plupart des formes versifiées, héritées des traditions orales du moyen Age et de l'Antiquité.Christine de Pisan nait au XIVe siècle et est mariée très jeune à 15 ans pour ensuite devenir voeuve à 25 ans. Elle décide de se consacrer à l'écriture pour faire vivre ses enfants. Elle écrit ici avant sa mort un rondeau qui une forme fixe de 3 quatrains d'octosyllabes ne comportant que deux rimes, ici en ure et ire .Son nom ronde est partagé avec sa forme circulaire ou le refrain ouvre et clot le poème. Son poème traite de sa tristesse et de sa douleur qu'elle éprouve du fait de la perte de son mari. Comment la forme légère du rondeau sublime t elle la peine de Christine de Pisan ?

L'étude de ce poème peut se faire en deux mouvements: Le grand désespoir et la dissimulation. Ce rondeau est composé de trous quatrains d'heptasyllabe et la disposition de ses rimes marquent un essouflement. Malgré l'expression vive et occurente de la douleur et la souffrance dans le poème, Christine de Pisan parvient à la sublimer, ou du moins à l'adoucir. En premier lieu, Christine de Pisan confie son chagrin à sa plume, c'est un premier pas pour la sublimer. Elle n'est pas passive face à la souffrance, ce qui permet de l'aténuer. A travers la poésie, Christine de Pisan réussit à exprimer ses sentiments, ce que la parole ne lui permet pas à la cour. Elle dépasse les interdictions de la cour par prétérition dans les vers 4 et 5. Enfin, on devine une pointe de réconfort, quand dans le dernier quatrain, elle fait allusion à Dieu. Selon elle, il sait ce qu'elle endure. Cela traduit une revanche de bienveillance, de consolation et d'espérance

Explication dans les vers 2,3,4. La conjonction de coordination car les introduit. Peu à peu, le lexique de la douleur s'installe dans le poème. Utilisation à nouveau de la modalité négative dans le poème. Le temps employé, qui est le présent d'ennonciation exprime l'actualité de l'auteur. La valeur durative rend la douleur plus longue. On observe une prétérition au vers 3. Les vers 4 et 5 sont périphrases pudiques nutilisées pour remplacer les mots deuils ou veuvage.

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