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Comment ces auteurs nous enseignent-ils à accepter la culture des autres peuples ?

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Par   •  14 Février 2019  •  Commentaire de texte  •  861 Mots (4 Pages)  •  567 Vues

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Questions du corpus : Comment ces auteurs nous enseignent-ils à accepter la culture de des autres peuples ?

La question de l’autre est depuis toujours un sujet qui passionne autant qu’il intrigue et a suscitée des réactions aussi bien positives (accueil, bienveillance) que négatives (racisme, haine).

Grâce aux trois textes d’auteurs et d’époques différentes qui composent ce corpus, nous constaterons comment elle a été abordée à travers les siècles :

Du 1er siècle avant Jésus-Christ avec le philosophe grec Plutarque, et l’extrait de la vie de Nicias issus de son œuvre Vie parallèles, (une biographie d’homme célèbre), au 20ème siècle, grâce au chapitre 3 « l’ethnocentrisme » du livre Race et histoire, paru en 1952, du philosophe, anthropologue et ethnologue français Claude Lévi-Strauss, en passant, par le 18ème siècle, avec Jean-Jacques Rousseau, célèbre philosophe du Siècle des Lumières et un extrait de son Discours sur les fondements et l’origine de l’inégalité parmi les hommes, de 1755.

Ainsi ces textes apportent un regard sur la perception de l’autre et nous nous demanderons, dès lors, comment ils nous enseignent à accepter la culture de l’autre.

Dans l’extrait de Plutarque, l’autre, par rapport à la civilisation gréco-romaine, ne peut être qu’un barbare, c’est-à-dire un homme manquant de culture. La culture étant dans cette optique la culture gréco-romaine, dominante à l’époque. L’autre était donc perçu du point de vue de la culture dominante. Ce qui peut justifier son inclusion ou son exclusion dans le cadre de cette civilisation.  Claude Lévi-Strauss, dans son texte, rend parfaitement compte du caractère civilisateur de la culture grecque : « Ainsi l’Antiquité confondait-elle tout ce qui ne participait pas de la culture grecque (puis gréco-romaine) sous le même nom de barbare. » Il nous explique également que l’être humain repousse toutes les mœurs qui ne correspondent pas à celle de sa culture : « …à répudier purement et simplement les formes culturelles morales, religieuses, sociales, esthétiques, qui sont les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions. » Et l’homme peut même aller jusqu’à refuser le statut d’être humain à ceux qu’il considère comme « sauvages » ou « barbares ». Nous pouvons prendre l’exemple des dignitaires nazis, hommes souvent très cultivés, mais qui en se servant de leur culture comme d’un instrument d’asservissement sur les autres peuples jugés inférieurs ou inhumains. Ils ont ainsi simplement repris à leur compte les mécanismes primaires qui distinguaient barbares et civilisés. L’idée de la culture dominante est donc ambigüe. Pour qu’elle puisse abandonner cette ambiguïté, il est bon de reprendre les propos de Jean-Jacques Rousseau au sujet de ce qu’il disait des grands philosophes de l’Antiquité : « Ne verra-t-on jamais renaître ces temps heureux où les peuples ne se mêlaient point de philosopher, mais où les Platon, les Thalès et les Pythagore épris d’un ardent désir de savoir, entreprenaient les plus grands voyages uniquement pour s’instruire, et allaient au loin secouer le joug des préjugés nationaux… » Pour Rousseau, ces philosophes avaient une attitude admirable puisque leurs esprits n’étaient pas entachés par des sentiments ethnocentriques. Pour appuyer ce propos, il ironise l’adage moralisateur de certains philosophes pour qui les hommes sont partout les mêmes et qu’il ne faut pas chercher à les différencier : « ce qui est à peu près aussi bien raisonné que si l’on disait qu’on ne saurait distinguer Pierre d’avec Jacques, parce qu’ils ont tous deux un nez, une bouche et des yeux. »

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